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Des frappes aériennes à Daraa au sud de la Syrie, le 8 août 2017. Des frappes aériennes à Daraa au sud de la Syrie, le 8 août 2017. 

Le Pape regrette les désaccords des dirigeants internationaux sur la Syrie

Le Pape François, lors de la prière du regina coeli, a de nouveau lancé un appel aux dirigeants internationaux pour que la justice et la paix l’emportent sur la guerre.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

L’actualité au Proche-Orient s’est de nouveau invitée ce dimanche 15 avril place Saint-Pierre. Après avoir récité la prière du regina coeli, le Pape François a confié aux fidèles présents, être «profondément bouleversé par la situation mondiale actuelle». Il a regretté la difficulté à «se mettre d’accord pour une action commune en faveur de la paix en Syrie et dans d’autres régions du monde». Sans revenir précisément sur les bombardements américains, britanniques et français sur des installations chimiques syriennes dans la nuit de vendredi à samedi, François a assuré prier incessamment pour la paix. Il a renouvelé son invitation à «toutes les personnes de bonne volonté à continuer à faire de même».

Devant l’impasse dans laquelle se trouve le conflit syrien et face aux risques d’escalade dans la confrontation entre les puissances occidentales et la Russie, le Pape a de nouveau lancé un appel «à tous les responsables politiques pour que la justice et la paix prévalent».

La semaine dernière, à l’issue de la messe célébrée à l’occasion du dimanche de la miséricorde, le Pape avait dénoncé les bombardements qui avaient fait les jours précédents plusieurs dizaines de morts dans la Ghouta orientale, en Syrie. Il avait évoqué précisément l’attaque supposée chimique lors de laquelle plusieurs dizaines de civils avaient perdu la vie. Ce sont ces attaques qui ont motivé les États-Unis, le Royaume-Uni et la France à intervenir et à lancer une centaine de missiles sur trois sites syriens liés aux activités chimiques du régime syrien.

Déjà le Pape avait affirmé qu’il «n’y a pas de bonne ou de mauvaise guerre, et rien, rien ne peut justifier l’utilisation de tels instruments d’extermination contre des populations sans défense».

Aussi une prière pour l'Équateur

Le Pape a également évoqué l’assassinat de trois personnes enlevées en Équateur à la frontière avec la Colombie. «Je prie pour eux et pour leurs proches, et je suis proche du cher peuple équatorien, l’encourageant à aller de l’avant uni et pacifique, avec l’aide du Seigneur et de sa Très Sainte Mère.»

Le gouvernement équatorien a confirmé vendredi le décès de deux journalistes du quotidien El Comercio, enlevés fin mars et de leur chauffeur. Cette annonce faite par le président Lenin Moreno a provoqué un choc dans tout le pays. Selon les autorités, ces trois hommes auraient été kidnappés par des dissidents de l’ex-guérilla colombienne des Farc, impliqués dans le trafic de drogue. Un deuil national de quatre jours a été décrété.

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15 avril 2018, 12:57