Messe de la Pentecôte: «L’Esprit Saint permet la renaissance perpétuelle»
Delphine Allaire – Cité du Vatican
Dans les textes bibliques, l’Esprit est assimilé à un souffle divin. Lors de la messe de la Pentecôte, suprême célébration de l’Esprit Saint qui descend sur les apôtres cinquante jours après Pâques -et fête cardinale de l’Église catholique-, le Pape François a naturellement recouru à la métaphore du vent pour tenter d’expliquer le mystère du Saint-Esprit.
L’Esprit Saint et la transformation permanente
Dans les Actes des Apôtres, l’Esprit Saint est d’ores et déjà comparé à «un violent coup de vent» (Ac 2, 2). À la manière du coup de vent qui balaye tout sur son passage et apporte son lot de changements, l’Esprit Saint serait cette force divine «qui change la réalité».
Fort de ce solide don de métamorphose, «l’Esprit entre dans les situations et les transforme; il change les cœurs et les événements». Ainsi, le Pape François a égrené les différents traits humains que la force de l’Esprit Saint peut muer: «les esprits paralysés par la peur vainquent leurs résistances», « à celui qui se contente de demi-mesures, il donne des élans de don», « les cœurs étriqués se dilatent», «il pousse au service celui qui se vautre dans le confort», «il fait marcher celui qui croit être arrivé», et «il fait rêver celui qui est gagné par la tiédeur».
La puissance de l’intérieur
Ces changements enclenchés par l’Esprit Saint libèrent avant tout «intérieurement», plus qu'ils ne révolutionnent les environnements. Ils préservent une certaine jeunesse de l’âme, et prémunissent «contre l’unique vieillissement malsain», à savoir le vieillissement intérieur, le plus insidieux.
«Un fortifiant de vie»
Le Pape a alors dévoilé la méthode pour s’employer à ces changements intérieurs: comment un coupable peut devenir un juste, comment un esclave du péché peut devenir libre ou comment les marginalisés peuvent devenir des personnes importantes. Par le seul «fortifiant de vie efficace», l’Esprit Saint. «Dire, au réveil : ‘’Viens, Esprit Saint, viens dans mon cœur, viens dans ma journée’’», a-t-il suggéré.
Outre les cœurs, l’Esprit change aussi les événements. Le Pape a alors pointé du doigt les essoufflements et l’autoconservation et la nécessité, pour les fidèles comme pour l’Église, de se faire ranimer par l’Esprit.
Une force centripète et centrifuge
«L’Esprit Saint réalise des renaissances continuelles. Il ravive l’amour des débuts. L’Esprit rappelle à l’Église que, malgré ses siècles d’histoire, elle a toujours vingt ans», s’est ainsi exclamé François, enjoignant le plus grand nombre à ne cesser d’invoquer l’Esprit Saint, à la fois force «centripète» et «centrifuge».
Centripète, car elle pousse vers le centre et agit dans l’intime du cœur, et centrifuge car elle pousse vers l’extérieur et conduit vers les périphéries humaines.
C’est cette tension spirituelle, dirigée à la fois vers Dieu et vers le monde, que doit s’arroger celui qui désire vivre selon l’Esprit.
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