Denier de St Pierre: la charité du Pape à l'oeuvre dans le monde entier
Benedetta Capelli- Cité du Vatican
«Le chrétien, -a déclaré le Pape à plusieurs reprises-, existe pour servir». De l’Afrique à l’Asie, les œuvres réalisées grâce au «denier de St Pierre» sont nombreuses.
Une tradition séculaire
Le fait de soutenir matériellement les œuvres de charité est très ancienne, puisqu’elle nait avec le christianisme même, dans le dévouement et le soin apportés aux plus pauvres. A la fin du VIIIe siècle, les anglo-saxons, après leur conversion, décidèrent d’envoyer chaque année, leur contribution au Pape. C’est ainsi que naquit le «Denarius Sancti Petri», qui se diffusa rapidement dans les pays européens. Après bien des vicissitudes, ce fut Pie IX, avec l’encyclique Saepe venerabilis, datée du 5 août 1871, qui institutionnalisa cette pratique.
Les œuvres de charité du denier de St Pierre
Nombreuses sont les régions du monde à bénéficier de la charité du Pape. De Haïti, touchée par une grave crise humanitaire après le séisme de 2010, jusqu’à l’ile grecque de Lesbos, frappée elle aussi par un fort tremblement de terre en 2017. Dans ces deux cas, l’Eglise, grâce au denier, a pu aider les populations à reconstruire leurs maisons, notamment dans le village orthodoxe de Vrisa (Lesbos), donnant ainsi un signe tangible de fraternité œcuménique. Il y a ensuite le Bengladesh, avec le soutien aux œuvres de plusieurs congrégations religieuses dans le domaine sanitaire ou éducatif ; en République centrafricaine, on signale le soutien apporté à l’hôpital pédiatrique de Bangui. En Jordanie, c’est une université catholique qui bénéficie de cette aide ; en Ukraine, les populations souffrant à cause de la guerre en cours. Signalons encore le Rwanda avec l’aide fournie aux religieuses salésiennes qui s’occupent de l’instruction d’enfants pauvres, et enfin le Kurdistan irakien, avec 10 bourses d’étude attribuées à de jeunes déplacés.
Le Pape François et la charité
Le Souverain Pontife a plusieurs fois rappelé que «le chrétien existe pour servir, non pour être servi», qu’il ne faut pas se lasser d’être miséricordieux ; il a invité à vivre la charité par de petits gestes concrets, par «de petites œuvres de miséricorde», qui nous fassent entrevoir l’amour de Dieu. « Accomplir avec joie des œuvres de charité, déclarait-il lors de l’Angélus du 18 mars 2018, envers ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit est la manière la plus authentique de vivre l’Evangile, c’est le fondement nécessaire pour que nos communautés puissent croitre dans la fraternité et l’accueil réciproque. Je veux voir Jésus, mais de l’intérieur. Entre dans ses plaies, et contemple, de son cœur, son amour pour toi, pour toi, pour tous ».
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