Le Pape prie pour le sommet de Singapour
Xavier Sartre - Cité du Vatican
«Je désire de nouveau adresser au peuple coréen tant aimé une pensée particulière en toute amitié et dans la prière» : le Pape François a une nouvelle fois évoqué la situation dans la péninsule coréenne lors de ses appels après la prière de l’angélus.
Une raison à cela : la rencontre mardi prochain à Singapour, en terrain neutre, entre Donald Trump, le président américain, et le dirigeant nord-coréen, Kim Jun Un. «Que les discussions qui auront lieu dans les prochains jours à Singapour puissent contribuer au développement d’un parcours positif qui assure un futur de paix pour la péninsule coréenne et pour le monde entier» a ainsi déclaré le Pape devant les milliers de fidèles et de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre.
Le Pape et l’Église engagés pour la paix
Le 29 avril, après la prière du Regina Coeli, François avait déjà parlé de la situation dans la péninsule coréenne, saluant le «résultat positif» du sommet intercoréen du 27 avril. «Je prie le Seigneur pour que l’espérance d’un futur de paix et d’une amitié plus fraternelle ne soit pas déçue, et pour que la collaboration puisse se poursuivre en apportant des fruits de bien pour le peuple coréen bien-aimé et pour le monde entier» avait alors déclaré le Pape depuis les appartements apostoliques.
En Corée du Sud, les différentes Églises et confessions religieuses sont très impliquées en faveur de la réconciliation avec le Nord. Les leaders des sept grandes religions du pays avaient lancé avant la rencontre entre le président sud-coréen et le dirigeant nord-coréen, un appel pour la paix. «La péninsule coréenne, autrefois arène de rivalité entre les superpuissances peut être transformée en une terre de paix et de dialogue», avaient-ils alors écrit au nom de la Conférence coréenne des religions pour la paix (KCRP).
Sauf rebondissement de dernière minute, le président américain et le dirigeant nord-coréen devraient donc se retrouver pour une entrevue historique pour assurer la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Rien n’est assuré tant la défiance entre les deux interlocuteurs est grande et nourrie de plusieurs décennies d’animosité et de rivalité. La plus grande inconnue règne sur l’issue de cette entrevue tant l’imprévisibilité des deux protagonistes est grande.
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