Genève: le Pape attendu au «laboratoire œcuménique» de Bossey
De notre envoyée spéciale à Genève, Hélène Destombes
Un “laboratoire œcuménique”, c’est par cette image que se définit l’Institut œcuménique de Bossey. Un centre, fondé en 1946, qui accueille des milliers d’hommes et de femmes du monde entier, issus de toutes les traditions chrétiennes.
Les rayons du soleil illumine le château, le parc apaisant accueille le bruit de nos pas, la vue sur le lac est éblouissante, au loin le Mont Blanc que l’on distingue à peine, se rendre à Bossey n’est pas seulement une visite, c’est en quelque sorte un pèlerinage.
Tout d’abord on est saisi par la beauté du lieu, son silence sa quiétude. Dans les salles du centre, les membres du COE travaillent, on les aperçoit, concentrés, à travers les fenêtres entrouvertes. Le hall et la terrasse accueillent de petits groupes animés, représentant différentes traditions chrétiennes, venus du monde entier: mosaïque de cultures et de religions. En ce lieu, tout semble propice à la réflexion, à la méditation, aux échanges fraternels.
Les hôtes reconnaissent qu’ici aussi peuvent se vivre des crispations, des incompréhensions liées à la peur de perdre sa propre identité mais très vite, au contact de l’autre, les murs tombent. L’amitié, la charité, la prière et le partage vécus au quotidien permettent, me confie-t-on, de surmonter les divisions.
Un œcuménisme «qui se fait en chemin» porté par le Pape François qui, ce jeudi, pourra toucher du doigt cette réalité. Elle pourrait, à première vue, sembler trop lisse, idyllique, éloignée des tensions qui persistent entre Chrétiens, mais n’est-elle pas au fond un signe du «possible», un terrain sur lequel bâtir, pas à pas, une maison Unité.
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