Le discours du Pape à la délégation du Patriarcat de Moscou
Cyprien Viet - Cité du Vatican
Le Pape François a une nouvelle fois insisté sur la voie de l’unité, «l’unique route qui nous promet quelque chose de sûr, parce que la route de la division mous mène aux guerres et à la destruction». Le Pape a martelé que l’Église catholique ne permettra jamais que naisse parmi ses fidèles «une attitude de division». «À Moscou, en Russie, il y a un seul Patriarcat : le vôtre, a expliqué le Pape. Nous n’en aurons pas un autre».
François s’est montré extrêmement ferme : «Quand un fidèle catholique, qu’il soit laïc, prêtre ou évêque, prend la bannière de l’uniatisme qui ne fonctionne plus, qui est finie, pour moi c’est aussi une douleur. Il faut respecter les Églises qui sont unies à Rome, mais l’uniatisme comme chemin d’unité, aujourd’hui, ne va pas», a expliqué l’évêque de Rome. François a aussi rappelé que «les Églises catholiques ne doivent pas s’immiscer dans les choses internes de l’Église orthodoxe russe, pas même dans les choses politiques. Ceci est mon attitude et l’attitude du Saint-Siège aujourd’hui. Ceux qui s’immiscent n’obéissent pas au Saint-Siège», a martelé le Pape.
Il a précisé que l’unité ne nécessite pas un «accord doctrinal» préalable, mais qu’elle se fait en «cheminant ensemble», «dans la charité, dans la prière», comme l’a démontré l’engouement populaire pour l’exposition des reliques de saint Nicolas en Russie l’an dernier.
Enfin, le Pape a invité à la prière les uns pour les autres, en expliquant qu’il garde sur sa commode une relique de saint Séraphin que lui avait offert le Patriarche Cyrille lors de leur rencontre à Cuba en 2016. «La nuit, avant d’aller au lit, et le matin, quand je me lève, je la vénère et je prie pour notre unité», a confié l’évêque de Rome.
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