Le Pape appelle à combattre le «crime honteux» de la traite humaine
Après la prière de l’Angélus, le Pape a lancé un appel fort pour dénoncer la traite des êtres humains, à la veille de la Journée mondiale de sensibilisation et de mobilisation organisée par les Nations Unies. Le Pape François a une nouvelle fois dénoncé un «crime honteux» et a demandé des actions concertées à la fois au niveau des gouvernements et de la société civile. «Demain a lieu la Journée mondiale contre la traite des personnes, organisée par les Nations Unies. Cette plaie réduit en esclavage de nombreux hommes, femmes et enfants, avec l’objectif de l’exploitation professionnelle et sexuelle, du commerce d’organes, de la mendicité et de la délinquance forcée, aussi ici, à Rome», a souligné le Pape. «Les routes migratoires sont souvent utilisées par les trafiquants et les exploiteurs pour recruter de nouvelles victimes de la traite. C’est la responsabilité de tous de dénoncer les injustices et de contrer avec fermeté ce crime honteux.»
À l’occasion de cette journée mondial, la Section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral a lancé sur les réseaux sociaux une campagne de sensibilisation pour tout le mois d’août. En utilisant l’hashtag #EndHumanTrafficking pourront être promues des initiatives pour combattre la traite et divulguer des informations utiles sur Twitter, Facebook et Instagram, en dénonçant toutes les formes d’esclavage.
Les statistiques montrent l’ampleur du phénomène. En 2016, près de 10 millions d’enfants et d’adolescents auraient été contraints à l’esclavage, sous une forme de travail ou de prostitution, selon un rapport publié hier par différentes ONG. Au total dans le monde, en incluant les adultes, la traite humaine impliquerait 40 millions de personnes, parmi lesquelles 3,6 millions sur le continent européen. Cette "industrie" souterraine représenterait, à l’échelle mondiale, 150 milliards de dollars. Sensibilisé à ce problème depuis son expérience pastorale en Argentine, le Pape François n’a donc cessé d’exhorter à s’attaquer à ce fléau qui semble encore peu présent dans les agendas médiatiques et politiques des sociétés occidentales.
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