Mandela Day: le Pape François invite à construire la civilisation de l'amour
Barbara Castelli – Cité du Vatican
«Jésus nous invite à construire ensemble la civilisation de l’amour dans les situations qu’il nous arrive de vivre chaque jour». Le Pape François a dédié son tweet du jour à la mémoire de Nelson Mandela, à l’occasion de la Journée internationale organisée pour l’anniversaire du prix Nobel de la Paix, qui aurait eu 100 ans cette année.
L’an dernier aussi, le 18 juillet, le Pape avait rendu hommage à l’ancien président sud-africain en écrivant : «Il faut surmonter toutes les formes de racisme, d’intolérance et d’instrumentalisation de la personne humaine». La défense de la vie et de la dignité humaine, le refus du racisme et de toute oppression sont des valeurs qui restent liées de façon indélébile à la vie de Nelson Mandela, décédé le 5 décembre 2013.
Un défenseur de la dignité humaine
Dans son télégramme de condoléances envoyé au chef de l’État de l’époque, Jacob Zuma, le Pape François avait alors exprimé sa «tristesse» pour la disparition de Madiba, en rendant hommage à son «engagement constant» dans la «promotion de la dignité humaine de tous les citoyens de la nation et dans la construction d’une nouvelle Afrique du Sud construite sur le solide fondement de la non-violence, de la réconciliation et de la vérité». Dans ce message, le Pape souhaitait aussi que l’exemple de Mandela puisse «inspirer des générations de Sud-Africains à mettre la justice et le bien commun à la première place de leurs aspirations politiques».
Interrogé par la section anglophone de Vatican News, l’ambassadeur d’Afrique du Sud près le Saint-Siège, George Johannes, a témoigné de son souvenir personnel de «l’effet Mandela», qui prouve que quelle que soit la difficulté d’une situation, «s’il y a de la détermination et de la volonté, on peut se parler et arriver à une solution». Le diplomate a évoqué ses souvenirs personnels avec affection, rappelant que le combat politique de Nelson Mandela ne fut pas seulement une «lutte pour la libération» mais aussi un combat «pour les enfants, pour les personnes âgées, pour les femmes et pour ceux qui étaient aux marges de la société». «Il a été l’un des premiers à dire : “diminuez mon salaire et donnez-le aux pauvres”», a rappelé George Johannes, qui fut proche de Nelson Mandela. «Un jour, nous étions en voiture ensemble, a raconté l’ambassadeur, et je lui ai demandé de pouvoir regarder ses mains. Il était déjà président, mais elles étaient encore durcies par des années de travail forcé à casser des pierres à Robben Island.» «Quand tu seras un politique, tu devras toujours garder le peuple dans le cœur», avait alors lancé Mandela à George Johannes.
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