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Le Pape François lors de l'Angélus du 15 août. Le Pape François lors de l'Angélus du 15 août. 

Angélus : «L’assomption de Marie vient confirmer notre destin glorieux»

En ce 15 août, le Pape François a prononcé sa traditionnelle bénédiction de l’Angélus depuis la fenêtre du Palais apostolique, comme un dimanche, revenant sur le sens de cette fête de l’Assomption.

Olivier Bonnel – Cité du Vatican

«En cette solennité de l’Assomption, le peuple de Dieu exprime avec joie sa vénération pour la Vierge Marie» a rappelé le Saint-Père. Une vénération qui s’exprime dans la liturgie mais aussi à travers mille formes différentes de piété.

«L’Assomption au ciel, âme et corps est un privilège divin accordé à la Sainte Mère de Dieu pour son union particulière avec Jésus», a poursuivi François. Il s’agit d’une union corporelle et spirituelle, commencée par l’Annonciation et murie durant toute la vie de Marie par sa participation singulière au mystère de son Fils. Elle était la «première disciple» de Jésus, a expliqué le Pape.

 

La vie de la Vierge s’est déroulée en apparence comme celle d’une femme de son temps a souligné le Pape : elle priait, s’occupait de la famille et de la maison, fréquentait la synagogue. «Mais toutes ses tâches quotidiennes, elle les réalisait en union totale avec Jésus», a-t-il précisé. «Cette union a atteint son sommet au calvaire, dans l’amour, la compassion et dans la souffrance du cœur. Pour cela, Dieu l’a aussi fait participer pleinement à la résurrection de Jésus. Le corps de Marie a ainsi été préservé de la corruption, comme celui de son Fils.»

Le christianisme introduit une harmonie entre le corps et l'âme

«L’Eglise nous invite aujourd’hui à contempler ce mystère : celui qui montre que Dieu veut sauver l’homme tout entier, âme et corps. Jésus est ressuscité avec le corps né de Marie, et il est monté au Père avec son humanité transfigurée. L’assomption de Marie, créature humaine, vient confirmer notre destin glorieux», a expliqué François. Les philosophes grecs avaient déjà compris que l’âme de l’homme était destinée à la félicité après la mort, a-t-il rappelé. «Toutefois, ils méprisaient le corps, qu’ils considéraient comme une prison de l’âme, et ne concevaient pas que Dieu ait pu disposer que le corps de l’homme soit aussi uni à l’âme dans la béatitude céleste. Cela –la résurrection de la chair- est un élément propre de la révélation chrétienne, un point central de notre foi.»

La réalité extraordinaire de l’Assomption de Marie manifeste et confirme l’unité de la personne humaine et nous rappelle que nous sommes appelés à servir et glorifier Dieu de tout notre être, âme et corps, a conclu le Pape. Servir Dieu uniquement avec le corps ne serait qu’un acte d’esclave, le servir uniquement avec l’âme aurait été en contradiction avec notre nature humaine.  En citant saint Irénée, le pape a rappelé que «la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant, et la vie de l’homme consiste dans la vision de Dieu». François a donc invité à vivre pleinement sa vie «dans le joyeux service de Dieu», afin que notre destin soit similaire à celui de Marie et que nous puissions glorifier Dieu dans notre corps, et dans l’éternité.

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15 août 2018, 12:29