Angélus: le chrétien doit dire "non" au mal et "oui" au bien
Manuella Affejee- Cité du Vatican
Le Saint-Père, accueilli par des cris de joie et un enthousiasme débordant malgré la chaleur accablante, a centré sa courte catéchèse sur ces paroles de saint Paul, entendues lors de la seconde lecture de ce dimanche : «n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, qui vous a marqués de son sceau en vue du jour de votre délivrance » (Ep 4, 30).
Qu'est-ce renoncer au mal?
Pour ne pas l’attrister, Lui que nous avons tous reçu par notre baptême et notre confirmation, il est nécessaire de vivre «de manière cohérente et sans hypocrisie» avec les promesses de ces deux sacrements : la renonciation au mal et l’adhésion au bien.
Renoncer au mal, «c’est dire non» aux tentations, au mal, au péché, à cette culture de mort qui nous environne et nous fait miroiter un bonheur fallacieux et illusoire. Pour vivre de cette vie nouvelle donnée par le baptême, l’apôtre Paul nous enjoint à enlever «amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté» de notre cœur. «Ces six vices bouleversent la joie de l’Esprit, empoisonnent le cœur et portent à proférer des insultes contre Dieu et son prochain», a mis en garde le Pape.
«Il est bien de ne pas faire le mal, mais il est mal de ne pas faire le bien»
Cependant, le chrétien ne peut se satisfaire de ne pas faire le mal. Cela ne suffit pas, a asséné François, qui a pointé l’importance d’adhérer au bien. «Nous entendons souvent certains dire : ‘je ne fais pas de mal à personne’. D’accord, mais est-ce que tu fais le bien ? Combien de personnes ne font pas de mal, mais ne font pas de bien non plus, et leurs vies coulent dans l’indifférence, dans l’apathie, dans la tiédeur», constate le Souverain Pontife, pour qui cette attitude est contraire à l’Évangile, contraire même à la nature passionnée et courageuse des jeunes. «Il est bien de ne pas faire le mal, mais il est mal de ne pas faire le bien», a affirmé François, faisant répéter aux jeunes à plusieurs reprises cette phrase attribuée au saint chilien Albert Hurtado.
«Tout le monde est responsable du bien qu’il pourrait faire et qu’il n’a pas fait. Il ne suffit pas de ne pas haïr, nous devons pardonner ; il ne suffit pas de ne pas être rancunier, nous devons prier pour nos ennemis ; il ne suffit pas de ne pas être une cause de divisions, nous devons apporter la paix là où elle n’existe pas ; il ne suffit pas de ne pas dire du mal des autres, nous devons interrompre quand nous entendons quelqu’un qui parle mal. Si nous ne nous opposons pas au mal, nous le nourrissons tacitement », a encore expliqué le Pape, car le mal prolifère et se répand là où manquent des chrétiens audacieux capables de s’opposer à lui avec courage.
Marcher ensemble vers le synode des jeunes
Et François d’exhorter une dernière fois ces milliers de jeunes à marcher dans la charité et l’amour, à marcher ensemble vers le prochain synode d’octobre, implorant le secours maternel de la Vierge Marie, afin que «chaque jour, avec les faits, chacun de nous puisse dire ‘non’ au mal et ‘oui’ au bien».
Au terme de la prière de l’Angélus, le Pape a béni une copie de la Croix de saint Damien, vénérée par saint François d’Assise, et une statue de Notre-Dame de Lorette, deux objets de dévotion que des jeunes Italiens amèneront avec eux aux JMJ de Panama, en janvier 2019. Selon la gendarmerie vaticane, plus de 90 000 personnes au total, jeunes et pèlerins, ont participé à l'Angélus de ce dimanche.
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