Angélus : Ne pas réduire la religion à des lois à respecter
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Sous une forte chaleur, et devant quelques milliers de fidèles, le Pape François est revenu sur l’Évangile de ce dimanche 5 août. Si les semaines passées, c’est l’image de la tendresse de Jésus qui était mise en avant, cette fois, a averti le Saint-Père, «la perspective change» : si la foule recherche de nouveau Jésus, celui-ci veut que les gens le connaissent et que leur rencontre aille au-delà «de la satisfaction immédiate des nécessités matérielles».
Jésus est en effet venu pour nous «ouvrir l’existence à un horizon plus ample par rapport aux préoccupations quotidiennes, comme se nourrir, s’habiller ou la carrière». C’est pourquoi il stimule la foule «à faire un pas en avant, à s’interroger sur la signification du miracle et pas seulement à en profiter». La multiplication des pains et des poissons, «c’est le signe du grand don que le Père a fait à l’humanité et qui est Jésus lui-même» explique François.
Croire en l’envoyé, non pas respecter seulement les lois
Jésus, vrai «pain de la vie», veut rassasier les corps mais aussi les âmes par sa Parole, son Corps et son Sang. Or, cela, la foule ne le comprend pas. Elle pense qu’il faut observer des préceptes «pour obtenir d’autres miracles comme celui de la multiplication des pains». «C’est une tentation commune», reconnait le Pape : réduire la religion à la pratique de lois, «projetant sur notre rapport avec Dieu l’image du rapport entre serviteurs et leur maître».
Jésus leur répond en disant qu’il faut croire en celui qui a été envoyé. Ces paroles valent aussi pour nous aujourd’hui. «La foi en Jésus nous permet d’accomplir les œuvres de Dieu. Si nous nous laissons entrainer dans ce rapport d’amour et de confiance avec Jésus, nous serons capables d’accomplir de bonnes œuvres qui sentent bon l’Évangile, pour le bien et les nécessités des frères» assure François.
40 ans de la mort de Paul VI
Après la prière de l’angélus, le Pape François a fait applaudir par les fidèles le bienheureux Paul VI, «grand pape de la modernité», qui sera canonisé le 14 octobre prochain, lors du synode sur les jeunes. «Il y a quarante ans, le bienheureux pape Paul VI vivait ses dernières heures sur cette terre». «Que du ciel, il intercède pour l’Église qu’il a tant aimée et pour la paix dans le monde».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici