Audience générale: les idoles donnent l'illusion de la liberté mais nous rendent esclaves
Cyprien Viet - Cité du Vatican
«Le désert est une image de la vie humaine, dont la condition est incertaine et ne possède pas de garanties inviolables.» Le Pape est revenu sur la portée symbolique de cette marche des Hébreux dans le désert, qui face aux angoisses primaires provoquées par le manque d’eau, de nourriture et de vêtements, et face à l’absence de Moïse, parti pour 40 jours, eurent besoin de se faire une idole, un veau d’or, symbole illusoire de fécondité et de puissance.
«Si Dieu ne se fait pas voir, faisons-nous un dieu sur mesure» : voilà quel était leur raisonnement, et c’est le même qui existe aujourd’hui dans les «religions à la carte» qui se développent un peu partout. «L’idole est un prétexte pour se mettre soi-même au centre de la réalité, dans l’adoration de l’œuvre de ses propres mains», a rappelé François en reprenant les termes de son encyclique Lumen Fidei, écrite avec son prédécesseur Benoît XVI.
Les idoles «donnent l’illusion de la liberté, mais au contraire, elles rendent esclaves», a averti le Pape. Elles naissent en réalité «de l’incapacité de se confier surtout en Dieu» et de lui laisser «donner une vraie profondeur aux désirs de notre cœur».
Dans la démarche chrétienne, reconnaître sa propre faiblesse et sa fragilité permet de s’ouvrir au salut de Dieu. Quand nous regardons le Christ crucifié, «faible, méprisé, dépouillé de toute possession» se révèle «le visage du vrai Dieu, la gloire de l’amour et non pas celle d’une illusion clinquante». «Notre guérison vient de Celui qui s’est fait pauvre, qui a accueilli l’échec, qui a assumé jusqu’au fond notre précarité pour la remplir d’amour et de force.», a expliqué le Pape François.
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