Le Pape François prononçant le discours d'ouverture du Synode sur la Famille en octobre 2015. Le Pape François prononçant le discours d'ouverture du Synode sur la Famille en octobre 2015. 

Une nouvelle Constitution apostolique précise le rôle du Synode des évêques

Une nouvelle Constitution apostolique, Episcopalis Communio, a été publiée ce mardi 18 septembre. À quelques jours de l’ouverture, le 3 octobre prochain, du Synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel, le Pape François a voulu ainsi préciser la structure de cet organisme institué par Paul VI en 1965.

Giada Aquilino – Cité du Vatican

Le Peuple de Dieu doit trouver sa pleine expression dans une Église synodale, qui puisse aussi permettre de donner une meilleure lumière à l’exercice du ministère de Pierre. Cette idée constitue la trame de la nouvelle Constitution apostolique Episcopalis Communio, sur la structure du Synode des Évêques, que le Pape François a signé le 15 septembre, à moins de trois semaines de l’ouverture de la XVe Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques sur le thème Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel.

Pour le bien de toute l’Église

Après avoir rappelé comment l’institution a été créée par le Pape Paul VI le 15 septembre 1965 et demeure «l’un des héritages les plus précieux du Concile Vatican II», François souligne «la collaboration efficace» du Synode des Évêques avec le Souverain pontife, sur les questions de plus grande importance, celles «qui demandent une science spéciale et une prudence pour le bien de toute l’Église». Dans ce moment historique, il met en évidence le fait que l’Église entre dans une nouvelle «étape évangélisatrice» à travers un «état permanent de mission». Le Synode des évêques est donc appelé «à devenir toujours plus un canal adéquat» pour l’évangélisation du monde d’aujourd’hui.

Le rôle du Secrétariat général

Paul VI avait prévu que cette institution, avec l’expérience du temps, aurait besoin de perfectionnements. La dernière édition de l’Ordo Synodi a été promulguée par Benoît XVI en 2006. Le Secrétariat général du Synode des évêques a été progressivement renforcé au fil du temps, avec un Secrétaire général et un Conseil spécial formé d’évêques.

Sollicitude de l’épiscopat pour toutes les Églises

La nouvelle Constitution évoque ensuite l’efficacité de l’action synodale «face à toutes les questions qui demandent une action opportune et coordonnée des pasteurs de l’Église». Le Synode doit donc devenir encore plus «une manifestation particulière et une mise en œuvre de la sollicitude de l’épiscopat pour toutes les Églises», en se basant sur la «ferme conviction» que tous les pasteurs sont constitués «pour le service du saint Peuple de Dieu, auquel ils appartiennent eux-mêmes en vertu du sacrement du baptême».

L’écoute

L’évêque, a rappelé le Pape, est à la fois «maître et disciple», dans un engagement qui est à la fois mission et écoute de la voix du Christ qui parle à travers le Peuple de Dieu, de façon à le rendre «infaillible en croyant». Le Synode doit donc aussi «devenir toujours plus un instrument privilégié d’écoute du Peuple de Dieu», à travers la consultation des fidèles dans les Églises particulières, parce que s’il est vrai qu’il s’agit d’un organisme essentiellement épiscopal, il est aussi vrai qu’il ne doit pas vivre «séparé du reste des fidèles».

Il est donc «un instrument adapté à donner la voix à l’ensemble du Peuple de Dieu, justement par le moyen des évêques», «gardiens, interprètes et témoins de la foi», qui doivent mettre en œuvre d’Assemblée en Assemblée une expression éloquente de la synodalité de l’Église elle-même, dans laquelle se reflète une communion de cultures diverses. Et grâce au Synode des évêques, il apparaîtra plus clairement qu’en cette institution s’exprime une «profonde communion», entre les pasteurs et les fidèles comme entre les évêques et le Pape.

L’unité de tous les chrétiens

François cultive par ailleurs l’espérance que l’activité du Synode puisse «à sa façon contribuer au rétablissement de l’unité entre tous les chrétiens, selon la volonté du Seigneur». Cette méthode aidera l’Église catholique, selon le souhait de saint Jean-Paul II exprimé dans l’encyclique Ut unum sint, à «trouver une forme d’exercice de la primauté qui, sans renoncer en aucune façon à l’essentiel de sa mission, s’ouvre à une situation nouvelle».

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

18 septembre 2018, 11:15