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Le Pape en réunion avec les évêques du Venezuela, le 11 septembre 2018. Le Pape en réunion avec les évêques du Venezuela, le 11 septembre 2018. 

Le Pape invite les évêques du Venezuela à rester proches du peuple

Le Pape François a reçu mardi matin, durant une longue réunion de près de 2h30, l’ensemble des évêques du Venezuela, présents à Rome dans le cadre de leur visite ad limina. Cette visite était particulièrement observée en raison du rôle crucial joué par l’Église dans ce pays où les institutions politiques et le monde économique sont actuellement en plein effondrement.

Cyprien Viet – Cité du Vatican

Quelques instants après la réunion avec le Saint-Père, le président de la conférence épiscopale, Mgr Luis Azuaje Ayala, a tenu une conférence de presse durant laquelle il a expliqué la teneur de ce dialogue entre le Pape et les évêques vénézuéliens.

«Le Pape ne nous a pas seulement écoutés, mais il s’est exprimé sur le sens et la valeur de l’Église au Venezuela», a expliqué Mgr Azuaje Ayala. François «connaît bien la situation vénézuélienne et la grande communion que nous avons avec les diocèses de la frontière, en particulier celui de Cucuta», la ville colombienne marquée par un afflux croissant de migrants vénézuéliens, fuyant la misère et le chaos qui règnent dans un pays autrefois plutôt riche. La situation de ces "caminantes", parfois sans papiers et livrés à eux-mêmes sur les routes dangereuses de l’Amérique du Sud, a été au cœur du dialogue des évêques avec le Pape.

L'État de droit s'est effondré. «Nous vivons une situation inédite, dans laquelle nous sommes passés d’une réalité de construction démocratique à une réalité de déficience», avec la mise en place d’un «système politique distinct de la Constitution en vigueur», a expliqué l’archevêque de Maracaibo. Il a dénoncé la mise en place au sommet de l’État de systèmes et de réseaux qui «se servent eux-mêmes au lieu de servir le peuple».  

Les Vénézuéliens ont «l’âme brisée» et vivent de nombreuses difficultés au quotidien, notamment avec une inflation galopante qui engendre «pénurie et spéculation». Mgr Azuaje Ayala s’alarme de la malnutrition et du manque de médicaments. Les évêques appellent à l’aide internationale. Le Pape les a encouragés dans leur «proximité avec le peuple» et dans leur «résistance».

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11 septembre 2018, 19:40