À Riga, le Pape loue la foi «constante et patiente» du peuple letton
«Vous qui êtes ici présents, vous avez été soumis à toutes sortes d’épreuves: l’horreur de la guerre, ensuite la répression politique, la persécution et l’exil». De ce constat, le Saint-Père a loué la persévérance dans la foi des catholiques lettons. «Ni le régime nazi, ni le régime soviétique n’ont éteint la foi dans vos cœurs et, pour certains d’entre vous, ne vous ont pas fait non plus renoncer à la vie sacerdotale, religieuse, à être catéchiste et à divers services ecclésiaux qui mettaient en danger votre vie», a-t-il affirmé, citant l’apôtre Jacques auquel est dédié la cathédrale.
Saint Jacques sur la vertu de patience qui «vainc l’épreuve de la foi en faisant apparaître les œuvres parfaites». Ainsi selon le Souverain pontife, «l’agir» des catholiques lettons a été parfait dans la constance de leur foi.
«Vous qui vous êtes dépensés corps et âme, qui avez donné votre vie pour la liberté de votre patrie, vous vous sentez souvent oubliés», leur a-t-il lancé poursuivant un développement sur la fausse liberté parfois invoquée aujourd’hui.
Les paradoxes de l’époque
«Aujourd’hui, au nom de la liberté, les hommes libres soumettent les personnes âgées à la solitude, à l’ostracisme, au manque de ressources et à l’exclusion, voire à la misère». S’il en est ainsi, «le soi-disant train de la liberté et du progrès finit par avoir, comme wagon de queue, ceux qui ont lutté pour conquérir des droits, spectateurs d’une fête pour les autres, honorés et remerciés, mais oubliés dans la vie quotidienne», a sévèrement estimé le Pape.
Patience et maturation spirituelles
Ainsi, il s’agit de ne «jamais baisser la garde» car sur ce chemin, «le progrès du bien, la maturation spirituelle et la croissance de l’amour sont les meilleurs contrepoids au mal». Il ne faut pas céder au découragement ni à la tristesse, ni ne perdre douceur et espérance, a enfin enjoint François, insistant sur cette constance salutaire: «supporter patiemment et espérer patiemment».
Par l’endurance et l’espérance, les peuples se perpétuent. «Vous qui avez traversé beaucoup de périodes, n’oubliez pas que vous êtes les racines d’un peuple, les racines des jeunes bourgeons qui doivent fleurir et porter du fruit ; défendez ces racines, gardez-les vivantes pour que les enfants et les jeunes s’y greffent et comprennent que « tout ce qui, sur l’arbre, a fleuri, vit de ce qui se trouve sous terre», leur a-t-il lancé avant de rejoindre les évêques du pays pour un déjeuner.
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