Audience générale: le Pape François dresse un bilan de sa tournée balte
Devant les 18 000 fidèles rassemblés place Saint-Pierre selon la préfecture de la Maison pontificale, le Pape a dressé un bilan de ses quatre jours dans le nord-est de l’Europe dont il est revenu la veille, mardi 25 septembre.
Des peuples qui ont souffert
Ces trois pays ont fortement marqué le Pape surtout pour leur résilience historique. «Ce sont des peuples qui ont beaucoup souffert, a-t-il affirmé, visant le joug soviétique, et c'est pourquoi le Seigneur les a regardés avec prédilection», a-t-il ajouté, remerciant les présidents de ces trois républiques baltes, ainsi que leurs épiscopats respectifs pour leur accueil.
Le Pape François a tenu à différencier son voyage de celui de saint Jean Paul II il y a 25 ans, les contextes politiques sur ces terres étant radicalement différents: «Ma mission a été d’annoncer à nouveau aux gens la joie de l'Évangile, mais aussi la révolution de la miséricorde, de la tendresse, parce que la liberté ne suffit pas à donner un sens et plénitude à la vie sans l'amour qui vient de Dieu».
L’œcuménisme balte
Ces trois pays sont très différents puisqu’en Lituanie, les catholiques sont majoritaires, tandis que les luthériens et les orthodoxes prédominent en Lettonie et en Estonie, même si beaucoup se sont détournés de la vie religieuse. «Le défi consiste donc à renforcer la communion entre tous les chrétiens, déjà développée au cours de la dure période de persécution», a donc relevé François, ravi des divers moments œcuméniques de son voyage, particulièrement celui dans la cathédrale luthérienne de Riga ou lors de la rencontre avec les jeunes de Tallinn.
«Les racines fertilisent l’avenir»
De nouveau, le Pape a assuré que le contact avec les «racines» pouvait continuer à fertiliser le présent et l'avenir, exhortant ces peuples à toujours associer la liberté à la solidarité et à l'hospitalité, selon leur tradition.
Véritable fil directeur de son voyage, la référence aux racines est indissociable de la mémoire. «Avec les personnes âgées, en Lettonie, j'ai souligné le lien étroit entre la patience et l'espoir. Ceux qui ont traversé des épreuves difficiles sont les racines d'un peuple, qui doit être gardé avec la grâce de Dieu, afin que les nouveaux germes puissent dessiner, s'épanouir et porter leurs fruits», a expliqué le Souverain pontife lors de l’audience, poursuivant sur sa rencontre avec les prêtres, religieux et séminaristes en Lituanie cette fois: «La constance est apparue indispensable à l’espérance, être centré sur Dieu, ancré dans son amour».
Enfin, le Pape a rendu hommage aux victimes du génocide juif dans le grand ghetto de Vilnius en Lituanie il y a 75 ans.
L’accord avec la Chine
Le Saint-Père qui publie aujourd’hui un texte phare adressé aux catholiques chinois a également fait référence à l’accord provisoire entre la Chine et le Vatican signé samedi 22 septembre. «Cet accord est le fruit d'un parcours de dialogue long et réfléchi, destiné à favoriser une collaboration plus positive entre le Saint-Siège et les autorités chinoises pour le bien de la communauté catholique en Chine et pour l'harmonie de la société tout entière».
«Une nouvelle phase peut être ouverte; qui aide à panser les plaies du passé, à restaurer et à maintenir la pleine communion de tous les catholiques chinois et à entamer la proclamation de l'Évangile avec un engagement renouvelé», a-t-il ajouté.
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