Audience : «Tout le mal réalisé dans le monde se résume dans le mépris pour la vie»
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«Ce commandement, dans sa formulation concise et catégorique, se dresse comme une muraille pour défendre la valeur fondamentale dans les relations humaines : la valeur de la vie », a déclaré le Pape François aux fidèles rassemblés Place Saint-Pierre. Le Saint-Père s’est ensuite indigné contre toutes les atteintes au respect de la vie, en particulier l’avortement.
Supprimer une vie humaine n’est jamais une solution
«On pourrait dire que tout le mal réalisé dans le monde se résume dans le mépris pour la vie. La vie est agressée de multiples manières », a rappelé le Pape François, par la guerre, la culture du déchet, et tout ce qui soumet «l’existence humaine à des calculs d’opportunité». Une «approche contradictoire» a été aussi pointée par le Saint-Père : «la suppression de la vie humaine dans le sein maternel au nom de la sauvegarde des autres droits». Les fidèles ont alors été interpellés : «Est-il juste de descendre une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il juste de louer un tueur à gages pour résoudre un problème ? Non, on ne peut pas, ce n’est pas juste de descendre un être humain, si petit soit-il, pour résoudre un problème. C’est comme si on louait un tueur à gages pour résoudre un problème», a dénoncé le Pape François.
Accueillir la vie pour s’ouvrir à la joie de l’amour
«La violence et le refus de la vie naissent de la peur, alors que l’accueil de l’autre est un défi à l’individualisme», a estimé le Saint-Père, avant de citer l’exemple de parents découvrant que leur enfant à naitre est porteur d’un handicap. «Les parents, dans ces cas dramatiques, ont besoin d’une vraie proximité, d’une vraie solidarité, pour affronter la réalité en dépassant des peurs compréhensibles. Au contraire ils reçoivent souvent des conseils précipités» qui les incitent à interrompre la grossesse. Autrement dit, «interrompre la grossesse signifie "descendre quelqu’un", directement», a expliqué le Pape.
Pourtant, «la vie vulnérable nous indique le chemin pour nous sauver d’une existence repliée sur elle-même et découvrir la joie de l’amour». Le Saint-Père a ensuite dénoncé «les idoles de ce monde : l’argent, le pouvoir, le succès», qui «sont de faux paramètres pour apprécier la vie».
Dieu, amoureux de la vie
«L’unique mesure authentique de la vie est l’amour», a rappelé le Pape François, dévoilant alors le «sens positif» du cinquième commandement : «c’est que Dieu aime la vie». Dans l’Évangile, le «secret de la vie nous est dévoilé dans le fait que le Fils de Dieu s’est fait homme jusqu’à assumer, sur la croix, le refus, la faiblesse, la pauvreté et la souffrance». Dès lors, il devient nécessaire «d’accueillir toute vie parce que tout homme vaut le sang du Christ lui-même. On ne peut mépriser ce que Dieu a tant aimé», a souligné le Saint-Père. «Que personne ne mesure la vie selon les tromperies de ce monde, mais que chacun s’accueille lui-même et les autres au nom du Père qui nous a créés», a-t-il demandé à la foule à la fin de son message, avant de répéter plusieurs fois avec elle : «Dieu est amoureux de la vie».
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