Message du Pape aux Scholas Occurentes réunies à Buenos Aires
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Les Scholas Occurentes sont présentes dans 190 pays du monde. Une fondation du même nom, organisation de droit pontifical, les représente à Rome. L’initiative a vu le jour à Buenos Aires en 2001, lorsque Jorge Mario Bergoglio, futur pape François, était archevêque de la ville. Il décide de créer des «écoles de voisins» et des «écoles sœurs», pour rassembler des élèves des écoles publiques et privées, toutes religions confondues, et les éduquer à l’engagement pour le bien commun. Un réseau d’écoles se développe alors, baptisé quelques années plus tard Scholas Occurentes. La culture, le dialogue et le sport sont au cœur de la pédagogie de ces établissements.
L’identité, une question toujours ouverte
Dans le message vidéo à destination des jeunes rassemblés en Argentine, le Pape François livre une réflexion sur l’identité.
Qui suis-je ? : «une des questions les plus importantes que l’on peut se poser» selon le Pape, «devant soi-même, devant les autres, devant Dieu, devant l’histoire». Le Saint-Père encourage les jeunes à «laisser ouverte, laisser proche» cette interrogation existentielle. D’après lui l’identité «n’est pas une donnée» qui nous est remise comme un objet ; elle s’apparente plutôt à un chemin à parcourir avec Dieu.
Le défi est de rester «fidèles à notre intégrité personnelle, fidèles à notre noblesse intérieure, fidèles à un mot dont les gens ont peur : fidèles à la cohérence» explique François.
L’appartenance, un élément essentiel pour construire son identité
«Vous ne pouvez pas parler d’identité sans parler d’appartenance. Identité signifie appartenir. Appartenir à quelque chose qui me transcende, quelque chose qui est plus grand que soi» insiste ensuite le Saint-Père.
Un danger est alors pointé du doigt : le fait que l’identité «oublie ses racines, oublie d’où elle vient, oublie son histoire, et ne s’ouvre pas à la différence de la coexistence actuelle ; elle voit l’autre avec peur, elle le voit comme un ennemi, et c’est là que commence la guerre» met en garde le Pape.
Pour y remédier, le Saint-Père montre aux jeunes la nécessité de «grandir dans chaque rencontre» tout en faisant «mémoire de sa propre appartenance». Un chemin de croissance à parcourir «avec la mémoire, avec le dialogue, avec l’appartenance et avec l’espérance».
En conclusion, le Pape invite les jeunes à «ouvrir ses histoires sans y renoncer, à se laisser réécrire par l’autre», en devenant «toujours différents et en même temps, en étant chaque fois davantage soi-même ». Un double mouvement destiné à s’unifier pour que l’identité soit «une œuvre d’art», selon les mots du Saint-Père.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici