Pour le Pape, le risque de la liberté est le grand don de Dieu
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Du 22 au 25 novembre, à Vérone, dans le nord de l’Italie, le Festival de la Doctrine sociale de l’Église invite à parler du «risque de la liberté». Dans un message vidéo, le Pape François souligne d’emblée que ce désir de liberté «a endossé des formes déviées, générant des guerres, des injustices et des violations des droits de l’Homme».
«Tous ensemble, nous devons nous engager à éliminer ce qui prive les hommes et les femmes du trésor de la liberté. Et, en même temps, retrouver la saveur de cette liberté qui sait protéger la maison commune que Dieu nous a donnée», déclare le Pape. Pour permettre à tous de profiter des fruits de cette liberté, François appelle à lutter contre l’indigence, la domination de la technologie, et la réduction de l’homme à sa seule dimension de consommateur.
La culture du déchet, une menace
Le Pape rappelle que l’indigence est le résultat de la culture du déchet tant de fois dénoncée depuis le début de son pontificat. Les gens qui en sont victimes subissent les mauvais fruits de la liberté d’autrui et ne peuvent même plus «risquer» leur propre liberté afin d’obtenir une vie bonne, juste et digne.
Le développement technologique, quand il n’est pas accompagné d’un développement adéquat de la responsabilité, des valeurs et de la conscience, peut également influer négativement sur l’expérience de la liberté. «L’absolutisation de la technique peut se retourner contre l’homme», prévient le Pape.
Enfin, ne considérer l’homme que comme un consommateur ne fait qu’entretenir une illusion. Ceux qui sont vraiment libres sont ceux qui «font partie de la minorité qui détient le pouvoir économique et financier», dénonce François. «Ce n’est pas la liberté mais l’esclavage : l’expérience quotidienne est marquée par la résignation, la méfiance, la peur et la fermeture».
Dépasser les épreuves
Pour le Pape, il faut donc risquer malgré les difficultés vécues. «Même si quelques- uns ont peur d’aller à contre-courant, beaucoup, dans leur quotidien, ont des styles de vie sobres, solidaires, ouverts, accueillants. Ce sont eux qui sont la vraie réponse aux différentes formes d’esclavage parce qu’ils se déplacent comme des personnes libres».
Pour le Pape, «la liberté ne tue jamais les rêves mais construit dans la vie ce que beaucoup désirent mais qu’ils n’ont pas le courage de poursuivre». «Le monde a besoin de personnes libres» affirme-t-il avec force. Et cette liberté se découvre complètement quand nous comprenons qu’elle est générée et soutenue par la «liberté amoureuse du Père».
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