Pape François: les trésors du passé doivent nous aider à marcher vers l'avenir
Manuella Affejee- Cité du Vatican
«Historia magister vitae»: l’Histoire est maître de vie, professait le grand Cicéron. Une maxime citée par le Pape qui assure que «l’Histoire étudiée avec passion, peut et doit enseigner beaucoup de choses» à notre époque actuelle, «assoiffée de vérité, de paix et de justice». Aussi, les riches témoignages du passé dont nous disposons ne doivent-ils pas être conçus comme un «trésor à garder jalousement», transformés en «un cimetière de nostalgies», mais mis en valeur, actualisés, pour nous aider, in fine, à «marcher dans le présent, vers le futur».
Le Christ, présence agissante dans l’Histoire
Le Pape rappelle qu’au centre de l’Histoire, se trouve une «Parole non écrite», «donnée par Dieu», qui agit dans l’Histoire et la transforme: Jésus-Christ, Verbe fait chair, dont la venue constitue un tournant dans l’histoire des hommes, au point de «marquer l’écoulement du temps, en un ‘avant Lui’ et un ‘après Lui’».
«L’accueil de son action salvatrice et miséricordieuse, a poursuivi le Souverain Pontife, devrait faire de l’historien croyant un chercheur encore plus respectueux des faits et de la vérité», «devrait l’éloigner des mondanités liées à la prétention du savoir» ou de la «conviction de pouvoir juger les faits et les personnes». Cette capacité d’entrevoir la présence agissante du Christ dans l’histoire de l’humanité et de l’Église nous incline en effet à l’humilité et nous empêche de succomber à la tentation «de nous réfugier dans le passé pour éviter le présent». Tant de chercheurs «agnostiques» en ont fait l'expérience, fait-il remarquer.
Ne pas oublier les « petits » acteurs de l’Histoire
Et le Pape de conclure en souhaitant que la contribution et le «magistère» complexe des chercheurs puissent faire contempler le Christ à l’œuvre dans l’Histoire, dans les événements, grands ou petits, surtout ceux des plus humbles, «acteurs eux aussi de l’Histoire».
L’association des professeurs d’Histoire de l’Église (AIPSC) a été fondée en 1967. Elle compte aujourd’hui quelque 120 adhérents, essentiellement Italiens ; enseignant au sein d’universités pontificales ou publiques, facultés de théologie, sciences religieuses et séminaires.
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