Le Pape inaugure la Rencontre sur la protection des mineurs
«Face au fléau des abus sexuels perpétrés par des membres de l'Église au détriment des mineurs, j'ai pensé vous interpeller vous, patriarches, cardinaux, archevêques, évêques, supérieurs religieux et responsables, pour qu'ensemble nous écoutions le Saint-Esprit, qu’il nous guide dans l’écoute du cri des petits qui demandent justice». Ainsi le Souverain pontife argentin a initié son adresse devant un parterre de 190 personnes, composé de 114 présidents de conférences épiscopales en salle du Synode au Vatican.
«Le peuple de Dieu nous regarde»
«Le fardeau de la responsabilité pastorale et ecclésiale nous pèse, nous obligeant à discuter ensemble, de manière synodale, sincère et approfondie, sur la façon de faire face à ce mal qui afflige l'Église et l'humanité», a développé l’évêque de Rome, insistant sur les attentes fortes du peuple de Dieu en ce premier jour de sommet: «Il nous regarde et attend de nous non pas des condamnations simples et évidentes, mais des mesures concrètes et efficaces pour s'y préparer. Il veut du concret», a-t-il martelé.
Transformer ce mal en opportunité de purification
Le Pape, qui a souhaité inaugurer cette rencontre mondiale, armé «de foi, de courage, et d’un esprit de parrhésie maximale», du nom de cette figure de style vouée à exprimer les sentiments les plus profonds et intimes, a aussi enjoint les évêques à ne pas manquer «de créativité», malgré les lignes directrices préparées en amont dans les commissions et diocèses divers.
Enfin, le Pape a remercié la Commission pontificale pour la protection des mineurs, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et les membres du Comité d’organisation pour «l’excellent travail accompli avec autant d’efforts» pour préparer cette réunion.
«Je demande au Saint-Esprit de nous aider à transformer ce mal en une opportunité de prise de conscience et de purification», a-t-il conclu.
Durant la prière liturgique précédant le discours du Pape, le père Hans Zollner, référent du comité d'organisation de la Rencontre, s'est exprimé au nom d'une victime: «Personne ne m'écoutait, ni mes parents, ni mes amis, ni plus tard les autorités ecclésiastiques. Ils ne m'écoutaient pas, moi ni mes pleurs. Et je me demandais pourquoi ? Pourquoi Dieu ne m'a pas écouté ?». Des paroles suivies d'un long et puissant silence dans l'assemblée.
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