Pape François: "défendre la vie est un devoir absolu"
Manuella Affejee- Cité du Vatican
Défendre la vie «exige qu’on le fasse durant la vie et jusqu’à la fin» et qu’on tienne compte de ses conditions: «la santé, l’éducation, les opportunités de travail», en somme «tout ce qui permet à une personne de vivre dignement», a déclaré le Pape en guise de préambule. C’est pourquoi la défense de la vie, qui est un devoir absolu, se réalise dans une multiplicité d’actions, d’initiatives et engage tous les citoyens.
La vie réduite à un bien de consommation
Le Saint-Père est ensuite revenu sur le thème choisi pour cette 43e Journée, tiré du livre d’Isaïe: «voici, je fais toute chose nouvelle» (Is 43, 19). Ce verset biblique nous rappelle à «l’œuvre merveilleuse» du Créateur, dont le cœur toujours jeune se réjouit chaque fois en «générant quelque chose qui n’existait pas et qui porte en lui une beauté inattendue». Comment donc pourrions-nous la considérer comme notre œuvre, jusqu’à se sentir le droit d’en disposer selon notre bon plaisir ? s’interroge le Pape, qui poursuit: «éteindre volontairement la vie qui s’épanouit est, quoi qu’il en soit, une trahison de notre vocation». Si la vie est violée dès son commencement, «ce qui reste n’est pas l’accueil reconnaissant et émerveillé du don, mais bien un calcul froid de ce que nous avons et de ce dont nous pouvons disposer». La vie se réduit alors à «bien de consommation». Et le Saint-Père de déplorer cette «vision dramatique» malheureusement bien ancrée, et génératrice de nombreuses souffrances, surtout parmi les plus faibles.
Appel aux politiques
Pas de place cependant pour la résignation; «nous continuons à agir, en connaissant nos limites mais aussi la puissance de Dieu». Pour le Pape, un signe de consolation vient de la présence et l’engagement de nombreux jeunes au sein du mouvement, lequel ne renie pas son attachement à la foi catholique et à l’Église. Le Pape se dit reconnaissant de cette filiation assumée, mais également de la laïcité avec laquelle les membres du mouvement se présentent, une laïcité «fondée sur la vérité du bien de la vie, qui est une valeur humaine et civile, et qui, comme telle, demande à être reconnue par toutes les personnes de bonne volonté», quelle que soit sa religion. «Dans votre action culturelle, vous avez témoigné avec franchise que tous ceux qui sont conçus sont enfants de toute la société et leur assassinat en masse, avec l’aval des États constitue un grave problème qui mine les bases de la construction de la justice».
Le Souverain Pontife lance enfin un appel à tous les politiques, afin qu’ils fassent de la défense des enfants à naitre la pierre angulaire de leur action en faveur du bien commun et qu’une fois entrés dans la société, ceux-ci se voient offrir futur et espérance. Que ces mêmes politiques «ne se laissent pas conditionnés par des logiques centrées uniquement sur leurs intérêts partisans ou immédiats, mais qu’avec le cœur, ils regardent plus loin, et surtout tout le monde».
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