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Le Pape en conversation avec les évêques d'Asie centrale. Le Pape en conversation avec les évêques d'Asie centrale. 

Les évêques d’Asie centrale reçus par le Pape François

Le Saint-Père a reçu ce matin les évêques des pays d’Asie centrale, en visite ad limina. Leur conférence épiscopale rassemble cinq pays d’ex-URSS : le Kirghizstan, le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et surtout le Kazakhstan, le seul de ces pays à disposer d’une présence catholique structurée en plusieurs diocèses.

L’évêque de l’ancienne capitale kazakhe Almaty, Mgr José Luis Mumbiela Sierra, de nationalité espagnole, a expliqué à notre collègue de la section hispanophone Griselda Mutual la situation de l’Église dans ce pays immense, grand comme plus de cinq fois la France. Ces pays d’Asie centrale partagent un passé historique douloureux, du au régime communiste, et aux défis du présent, parmi lesquels les difficultés administratives pour obtenir le permis de construire des églises nouvelles et la difficulté des prêtres à assurer leur mission sur de vastes espaces.

Les catholiques au Kazakhstan représentent à peine 1% de la population, et se concentrent surtout dans le nord du pays, en raison de la déportation de nombreuses personnes d’origine polonaise ou allemande à l’époque de Staline, ainsi que dans la ville de Karaganda, au nord-ouest. C’est d’ailleurs dans cette ville que fut béatifié en 2016 le prêtre ukrainien Władysław Bukowiński (1904-1974), qui, après plusieurs années de goulag, fut missionnaire durant deux décennies au Kazakhstan, parvenant à encourager de nombreux fidèles dans leur relation au Christ et à l’Église, malgré la répression soviétique.

Cette histoire douloureuse demeure un ferment d’unité et d’engagement aujourd’hui dans la communauté catholique du Kazakhstan, où l’année 2019 est dédiée au Sacré-Cœur de Jésus. Sur un plan politique, le gouvernement actuel «permet la liberté religieuse», explique l’évêque d’Almaty. Les autorités considèrent que «l’unité et l’harmonie entre les différentes religions et confessions religieuses» sont une condition fondamentale «pour la paix sociale». Le Pape Jean-Paul II s'était rendu dans le pays en 2001, quelques jours après les attentats du 11 septembre, lançant dans ce pays sorti du communisme moins de 10 ans auparavant un appel pour la paix entre les religions.

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01 mars 2019, 17:24