Angélus: appels du Pape pour le Mali, le Nigeria et le Nicaragua
Le Souverain pontife argentin a assuré prier pour les nombreuses victimes des récents attentats survenus au Nigeria et au Mali.
Au Mali, l’on compte plus de 130 morts dans l’attaque, samedi 23 mars, de villages peuls, ce peuple pasteur installé au sud de la bande sahélo-saharienne. Un groupe de chasseurs traditionnels de la zone de Bankass, près du Burkina Faso, est accusé d’avoir perpétré trois attaques, dont une dans le village d’Ogossagou, dans le centre du pays. À la suite de ce massacre, la milice dogon Dan Amassagou a été dissolue et des chefs de l’armée ont été remplacés, dimanche 24 mars, annoncent les autorités.
Le Nigeria est lui aussi frappé par une vague de violences accrue. Depuis février, l’on dénombre 130 morts et 10 000 déplacés, victimes quant à eux des éleveurs Peuls, selon l’ONG Aide à l’Église en détresse.
Le conflit autour de l'accès à la terre est ancien entre éleveurs, majoritairement peuls musulmans, et les agriculteurs, majoritairement chrétiens. Il a pris une dimension ethnique et religieuse ces dernières années, et faisant des milliers de morts dans ce pays du golfe de Guinée.
Une solution pacifique pour le Nicaragua
François qui a aussi fait mention des pourparlers en cours au Nicaragua depuis le 27 février. «J'accompagne par la prière cette initiative et encourage les parties à trouver au plus vite une solution pacifique pour le bien de tous», a-t-il déclaré.
Après onze mois de crise politique, les discussions entre le gouvernement nicaraguayen et l’opposition ont repris jeudi 21 mars, suit à l’engagement du gouvernemet du président Daniel Ortega de libérer sous trois mois tous les opposants incarcérés. Ils seraient un peu plus de 800, selon l’opposition.
Les missionnaires martyrs
Enfin, le Pape a eu quelques mots pour la mémoire des missionnaires martyrs dont on célèbre la journée ce dimanche.
Il a rappelé qu’en 2018, 40 missionnaires avaient été tués, presque le double par rapport à l'année précédente. «Faire mémoire de ce calvaire contemporain des frères et sœurs persécutés ou tués en raison de leur foi en Jésus est un devoir de gratitude pour toute l'Église, mais aussi un stimulant pour témoigner avec courage de notre foi et de notre espérance en Celui qui sur la Croix a vaincu pour toujours la haine et la violence, avec son amour», a fait remarquer le Pape, qui doit se rendre ce lundi 25 mars au sanctuaire de Notre Dame de Lorette, situé dans la province d’Ancône en Italie centrale, où il signera l’exhortation apostolique du Synode d’octobre dernier sur «les jeunes, la foi et le discernement vocationnel».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici