La vie se joue avec passion explique François à des lycéens
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Comment trouver un point de référence pour affronter la vie et les choix que chaque individu devra faire ? À cette interrogation, le Pape est très clair : c’est en soi que se trouve la réponse. François souligne le caractère essentiel de «l’enthousiasme juvénile», celui qui fait prendre des risques. «C’est cela la beauté de la vie» ; pas question donc d’être des «jeunes de canapés», reprenant là une image maintes fois utilisée depuis le début de son pontificat.
«La jeunesse, c’est un effort tenace pour atteindre un but important» insiste donc le Pape qui fustige ceux qui regardent passer l’histoire. «Dans la vie rien n’est gratuit», rappelle François, hormis l’amour de Dieu. D’où les efforts à fournir pour éviter la «médiocrité», autre mot honni par le Saint-Père, pour qui «un jeune passif est un jeune qui finira tiède», «sans goût, rien, sans avoir lutté».
Pour le Pape, il faut aussi «dialoguer» avec les autres, car «la vie est un dialogue continu». On ne vit pas seul, on vit au sein d’une communauté, d’une famille, d’une nation. Au moment des choix, explique le Pape, c’est important d’avoir une communauté pour échanger, notamment avec ses parents, mais aussi avec les grands-parents, «qui ont la sagesse de la vie», qui «sont les racines».
Éduquer, c’est se confronter
Pour le Pape, «l’éducation c’est se confronter avec les problèmes de la vie, et avoir aussi des idées dans la tête, étudier les choses théoriques, mais toujours en se confrontant». Éduquer, c’est utiliser trois langages : celui de la tête, du cœur et des mains, et les faire grandir harmonieusement. François incite ainsi les jeunes à se poser des questions, à revenir chaque jour de l’école avec des interrogations.
À leur âge, le Saint-Père a commencé à travailler durant les vacances. «Ça m’a fait du bien» confie François, «ça m’a ouvert les yeux». Et de raconter qu’au lycée technique, outre les cours à l’école, il devait travailler dans un laboratoire de chimie d’une usine. «Cela m’a aidé, l’effort de me lever tôt pour prendre le bus et aller travailler à 7h». «Puis, j’avais les amis à la paroisse, on allait à l’hôpital visiter les malades ou d’autres choses de ce genre», continue-t-il, concluant : «le travail est important».
Prier avec le cœur
Pour savoir ce que Dieu attend de nous, il faut prier explique le Pape, mais le faire avec le cœur. Car pour savoir quoi faire à l’avenir, il ne faut pas oublier que «son futur travail devra être un service à la société». Ce choix devra être fait avec le langage de la tête, du cœur et des mains. Certes, on se retrouve parfois seul, mais c’est normal, reconnait François. «Devant une décision, il y a toujours un moment, un espace de solitude. On ne peut pas prendre de décisions dans la vie au nom d’un autre : l’autre doit les prendre tout seul». Mais il ne faut pas avoir peur de ces moments, rassure le Pape.
François conseille également aux jeunes de ne pas perdre la passion. «La vie se joue avec passion». Pas question donc d’être des jeunes dépassionnés, restant sur leur canapé. Il faut au contraire se mettre en chemin, ensemble, avec passion.
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