Nouvelle-Zélande: «Prions ensemble pour nos frères musulmans»
«Je prie pour les morts, les blessés et leurs familles. J’exprime ma proximité à nos frères musulmans et à cette communauté, et je renouvelle mon invitation à s’unir par la prière et des gestes de paix pour contraster la haine et la violence.», tels sont les mots du Pape François pour faire part de sa solidarité aux victimes de l’«horrible» attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande. Le Pape François a invité les pèlerins rassemblés place Saint-Pierre à prier pour ceux qui ont été tués.
Vendredi 15 mars, un suprématiste blanc australien, âgé de 28 ans, a attaqué deux mosquées de la ville de Christchurch, sur l'île sud du pays, au moment de la prière. 50 personnes ont été tuées, 34 demeurent hospitalisées. Sur internet, le tireur a partagé un manifeste de 70 pages dans lequel il détaille ses deux années de radicalisation et de préparatifs. L'auteur affirme que les facteurs déterminants ont été la défaite à la présidentielle française de 2017 de la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen et la mort de la petite Ebba Åkerlund à 11 ans dans l'attaque au camion-bélier de 2017 à Stockholm.
Les condoléances du Pape
Dans un message de condoléances publié à la suite de l’attaque, le Pape François s’est dit «profondément attristé» par ces actes de violence «insensés» et assure «les Néo-Zélandais, et en particulier la communauté musulmane, de sa solidarité de tout cœur à la suite de ces attaques». Le Pape «recommande ceux qui sont morts à la miséricorde aimante de Dieu Tout-Puissant». Il prie pour toutes les personnes affectées par cette tragédie et «invoque les bénédictions divines de réconfort et de force sur la nation néo-zélandaise».
Élan de solidarité
Dans tout le pays, un élan de solidarité interconfessionnelle a été observé, avec des millions de dollars de dons, des achats de nourriture halal pour les victimes. «Nous nous tenons au côté de nos frères et soeurs musulmans», peut-on lire sur une grande banderole près d'un des sites où s'entassent des fleurs, dans un mémorial improvisé. Des fidèles de l'Eglise anglicane de Christchurch ont prié dimanche dans ce qui est surnommé leur «cathédrale en carton», bâtie après le terrible séisme de 2011.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici