Audience générale : tous pécheurs et tous redevables à Dieu
Marie Duhamel - Cité du Vatican
De même que nous avons besoin de pain, nous avons besoin de pardon pour les «mauvaises choses accomplies», «chaque jour» affirme le Pape. Pour lui, toute prière suppose d’ailleurs la conscience de cette vérité première que nous sommes des fils et que nous devons tout à notre Père, une attitude contraire au sentiment d’orgueil de celui qui critique les autres, se sent parfait, croit être meilleur que les autres, en règle avec Dieu. «Comme le pharisien de la parabole qui dans le temple pense prier mais qui en réalité se loue lui-même devant Dieu».
Or, «aucun d’entre nous n’est parfait». Il existe des péchés «éclatants et bruyants» et d’autres «sournois qui se nichent dans le cœur sans que l’on s’en rende compte». Mais toujours, le péché divise la fraternité, avertit François.
Le Pape réaffirme ce matin que devant Dieu, tous les hommes sont pécheurs, et tous sont également redevables envers Lui.
«D’abord parce que nous avons beaucoup reçu de Lui : l’existence, un père, une mère, l’amitié, les merveilles de la création». Même s’il arrive à tous de passer une journée difficile, il faut se rappeler que la vie est une grâce, un miracle de Dieu.
Une dette de vie, mais également d’amour
«Nous ne sommes pas, dit-il, capables d’aimer par nos seules forces». C’est ce que les théologiens antiques appelaient un «mysterium lunae», parlant de la lune privée d'une lumière qui lui est propre, mais qui reflète celle du soleil. «Si nous aimons, c’est parce que quelqu’un, à côté de nous, nous a souri enfant, en nous enseignant à sourire à notre tour; c’est parce que quelqu’un nous a éveillés à l’amour, nous faisant comprendre que cela est le plus important de l’existence».
Le Pape invite les fidèles à essayer d’écouter l’histoire d’une personne qui s’est fourvoyée: un prisonnier, un condamné, un drogué, etc. S’il est seul responsable de ses actes, rappelle François, il faut se demander qui doit être accusé, s’il s’agit de sa seule conscience ou d’une histoire de haine, d’abandon que cette personne porte comme un boulet. «Si quelqu’un n’a pas été illuminé de la lumière du soleil, il devient gelé comme un terrain d’hiver», et s’il on aime c’est que nous avons été aimé. De la même façon, nous pardonnons, parce que nous avons été pardonnés.
Comment ne pas reconnaître dès lors, dans la chaîne d’amour qui nous a précédés, la présence providentielle de l’amour de Dieu ? s’interroge François. «Personne de nous aime Dieu autant qu’Il nous aime. Il suffit de se mettre devant un crucifix pour saisir la disproportion: Il nous aimés et nous aimera toujours le premier» a conclu le Pape.
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