François : la Parole de Dieu doit courir dans le monde entier
Xavier Sartre – Cité du Vatican
En se retrouvant cette semaine à Rome pour les cinquante ans de la Fédération biblique catholique, lors d’un congrès qui s’achève ce vendredi, ses membres ont réfléchi autour de deux mots : Bible et vie. Le Pape, en les recevant au Vatican, a voulu lui aussi développer une réflexion autour de ces deux paroles, affirmant que «la Parole de Dieu est vivante». «Elle reste jeune malgré tout ce qu’il se passe et préserve qui la met en pratique du vieillissement intérieur» affirme-t-il d’emblée.
Tous les écrits produits pour commenter cette Parole ne sont que du bois, explique le Pape. Mais comme le bois ne produit pas de la chaleur tout seul, il faut l’Esprit pour que la Bible puisse brûler dans le cœur et devienne vie.
Les homélies doivent partager l’Esprit Saint
La Parole étant «une irremplaçable injection de vie» pour l’Église, les homélies sont «fondamentales». «La prédication n’est pas un exercice de rhétorique et encore moins un ensemble de savantes notions humaines». «C’est au contraire un partage de l’Esprit, de la Parole divine qui a touché le cœur du prédicateur qui communique cette chaleur, cette onction» poursuit le Pape.
Pour François, «l’Esprit a le désir de se former comme Église “en forme de Parole” : une Église qui ne parle pas à soi ou de soi, mais qui ait dans le cœur et sur les lèvres le Seigneur, qui quotidiennement dessine grâce à sa Parole». Le Pape met alors en garde contre la «tentation» de s’annoncer et de parler de nos dynamiques. «Mais comme cela, on ne transmet pas la vie au monde».
La Parole, précise le Saint-Père, nous apprend à renoncer à soi et annoncer le Seigneur. Elle est comme «une épée tranchante qui, en entrant en profondeur, discerne les pensées et les sentiments, porte à la lumière la vérité, blesse pour restaurer.»
Un vaccin contre la fermeture
Cette Parole, «ne laisse pas tranquille, elle met en discussion». «Une Église qui vit dans l’écoute de la Parole ne se contente jamais de ses sécurités. Elle est docile à la nouveauté imprévisible de l’Esprit,» explique le Pape qui rappelle que l’Église vit pour annoncer la Parole.
Pour éviter la tentation du repli sur soi, l’Église peut donc compter sur la Bible, «son meilleur vaccin contre la fermeture et l’autoconservation», «l’autosuffisance» et «le triomphalisme». «C’est la Parole de Dieu, pas la nôtre», une «force centrifuge et pas centripète».
Le Pape invite donc à prier pour que «la parole du Seigneur poursuive sa course», que la Bible ne reste pas dans les bibliothèques mais qu’elle coure dans les rues du monde entier.
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