Audience générale: le Pape met en valeur la force du pardon
Cyprien Viet - Cité du Vatican
«Il n’existe pas dans l’Église de “self-made man”, des hommes qui se sont faits tout seuls», a expliqué le Pape François. Notre identité au contraire se construit à partir du bien reçu, à commencer par la vie elle-même. Il faut donc savoir dire «merci», et d’abord savoir remercier le Seigneur pour son amour infini, et lui demander pardon pour nos nombreuses ingratitudes, petites et grandes. Et cette «relation de bienveillance verticale de la part de Dieu (…) est appelée à se traduire dans une relation nouvelle que nous vivons avec nos frères : une relation horizontale», a précisé le Saint-Père.
La grâce de Dieu est inconditionnelle, mais elle nous engage, elle nous responsabilise. «Celui qui a beaucoup reçu doit apprendre à beaucoup donner», a insisté François. «Si tu ne pardonnes pas aux autres, Dieu ne te pardonnera pas. Tu fermes la porte», a-t-il averti en s’attristant des attitudes de certaines personnes âgées qui finissent leur vie dans le ressentiment. «Si tu n’y arrives pas par tes propres forces, demande au Seigneur qu’il te donne la force pour y arriver», a-t-il lancé, en sortant de son texte écrit pour interpeller la conscience de chacun.
Jésus met en lumière la loi de l'amour
Dans les Évangiles, «Jésus insère dans les rapports humains la force du pardon». Il faut donc savoir «aimer au-delà ce qui est dû, pour recommencer une histoire de grâce», et donc interrompre cette logique perpétuelle de vengeance, de vendetta, qui fait suffoquer le monde entier.
« À la loi du talion – “ce que tu m’as fait, moi je te le rend”-, Jésus substitue la loi de l’amour: “ce que Dieu m’a fait, moi je te le restitue”». Même vis-à-vis de ceux qui ont accompli une faute ou quelque chose de désagréable, nous devons donc transmettre «ce que nous avons reçu de plus précieux» : la capacité de pardonner.
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