Audience générale: Dieu est Père et ne pourra jamais nous abandonner
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«Ne nous laisse pas entrer en tentation» (Mt 6,13): la version grecque de cette invocation du Notre Père est sujette à diverses traductions qui donnent parfois lieu à une interprétation erronée. Comme l’a fait remarquer le Pape François ce matin, «nous devons exclure que Dieu soit le protagoniste des tentations qui surviennent sur le chemin de l’homme», car ce n’est pas «l’image de Dieu que Jésus nous a révélée».
Dieu ne tente pas ses enfants mais combat avec eux
Cependant, malgré les difficultés à traduire de manière exacte l’expression du texte grec des Évangiles, il existe un point de convergence: Dieu, invoqué comme Père, ne se tient pas en embuscade «pour tendre des pièges à ses enfants». «Les chrétiens n’ont rien à voir avec un Dieu jaloux, (…) qui s’amuserait à mettre l’homme à l’épreuve», a insisté le Saint-Père. Bien au contraire, «le Père n’est pas l’auteur du mal». Si le mal surgit dans la vie de l’homme, Dieu «combat à ses côtés, pour qu’il puisse en être libéré», a assuré François. Et c’est dans ce sens que nous prions le «Notre Père».
Pour nous Jésus a subi l’épreuve
L’épreuve et la tentation ont été présentes dans la vie de Jésus lui-même, a ensuite rappelé le Souverain Pontife. L’Évangile montre ainsi que cette demande du «Notre Père» a déjà été exaucée. «Dieu ne nous a pas laissés seuls, mais en Jésus Il se manifeste comme “Dieu-avec-nous”». Il est avec nous à tout instant depuis notre naissance, «dans la joie», «dans les épreuves», «dans les tristesses», «quand nous péchons, mais il est toujours avec nous, car il est Père et ne peut pas nous abandonner», a continué François.
Le Pape s’est ensuite référé au passage de l’Évangile où Jésus est tenté par le Diable au désert. «Mais Jésus repousse chaque tentation et sort victorieux». Ainsi, lorsque «nous sommes tentés d’accomplir le mal, en niant la fraternité avec les autres et en désirant un pouvoir absolu sur tout et sur tous», il est bon de se rappeler que «Jésus a déjà combattu pour nous cette tentation».
De même, «au temps de l’épreuve suprême Dieu ne nous laisse pas seul». La prière et l’«angoisse indicible» de Jésus à Gethsémani nous l’enseignent. «À l’heure de l’agonie, Dieu demande à l’homme de ne pas l’abandonner, et l’homme au contraire dort», comme l’ont fait les disciples. Mais lorsque l’homme traverse l’épreuve, «Dieu veille». «Dans les moments les plus malheureux de notre vie, dans les moments les plus douloureux, dans les moments les plus angoissants, Dieu veille avec nous, Dieu lutte avec nous, il est toujours proche de nous», a insisté le Saint-Père. Et cela parce qu’«un père n’abandonne pas ses enfants».
Une existence terrestre habitée
En Son Fils Jésus qui s’est fait notre frère jusqu’à la mort sur la Croix, Dieu «descend jusque dans nos abîmes et nos souffrances». «C’est notre réconfort à l’heure de l’épreuve: savoir que cette vallée (…) n’est plus désolée, mais qu’elle est bénie par la présence du Fils de Dieu», a résumé le Pape.
Le Souverain Pontife a conclu sa catéchèse par une brève prière. «Éloigne donc de nous, ô Dieu, le temps de l’épreuve et de la tentation». Mais si ce temps survient, «montre-nous que nous ne sommes pas seuls, montre-nous que le Christ a déjà pris sur lui aussi le poids de cette croix. Montre-nous que Jésus nous appelle à la porter avec Lui, en nous abandonnant avec confiance à l’amour du Père».
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