En mai 2002, saint Jean-Paul II fut le premier Pape à visiter la Bulgarie
Barbara Castelli – Cité du Vatican
«L’Europe entière, occidentale comme orientale, attend l’engagement commun des catholiques et des orthodoxes en défense de la paix et de la justice, des droits de l’homme et de la culture de la vie.» C’est avec ces paroles que saint Jean-Paul II s’était adressé le 24 mai 2002 au patriarche Maxim (1914-2012) et aux autres membres du Saint-Synode.
Dans son discours aux représentants du monde de la culture, de la science et de l’art, au Palais de la culture à Sofia, le Pape polonais avait remarqué les contradictions de l’Europe. «En regardant en arrière, nous devons reconnaître qu’à côté d’une Europe de la culture avec les grands mouvements philosophiques, artistiques et religieux qui la caractérisent, à côté d’une Europe du travail avec les conquêtes technologiques et informatiques du siècle conclu depuis peu, il y a malheureusement une Europe des régimes dictatoriaux et des guerres, une Europe du sang, des larmes et des cruautés les plus effrayantes. Peut-être aussi en raison de cette expérience amère du passé, dans l’Europe d’aujourd’hui, la tentation du scepticisme et de l’indifférence face à l’éclatement des fondements moraux de la vie personnelle et sociale semble devenir encore plus forte.» Jean-Paul II invitait alors à réagir devant «ce contexte contemporain préoccupant», surtout en retrouvant «sa propre identité profonde».
Un autre moment marquant avait été sa rencontre avec les jeunes à la cathédrale de Plovdiv. Le Pape leur avait demandé de ne pas céder «aux flatteries et aux illusions faciles du monde, qui se transforment souvent en tragiques désillusions», parce qu’il n’existe pas de «raccourcis vers le bonheur et la lumière». «Offrez votre contribution pour que la Bulgarie soit chaque jour encore plus une terre d’accueil, de prospérité et de paix», avait-il lancé aux jeunes.
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