À Skopje, le Pape invite à se laisser transformer par le Christ
Marie Duhamel – envoyée spéciale à Skopje
Se mettre en chemin, se rassasier de la Parole du Christ afin de découvrir et construire la fraternité: c’est ce à quoi a appelé le Pape François dans son homélie, lors de la messe célébrée place de Macédoine à Skopje.
Commentant l’Évangile de Jean, «celui qui vient à moi n’aura jamais faim», le Pape appelle à se mettre humblement à l’écoute de sa parole et en chemin pour passer à «un horizon nouveau qui donne de la place à une manière différente de construire la réalité». Car pour donner vie au monde, Jésus s’y prend toujours de manière à défier l’étroitesse de nos calculs, la médiocrité de nos attentes et la superficialité de nos intellectualismes.
Non au conformisme, à l'insensibilité
Le Saint-Père en profite pour mettre en garde contre des tentations bien modernes qui nous rendent selon lui «prisonniers de la virtualité», perdant «le goût et la saveur du réel». François regrette que «gavés de connections», nous nous soyons «habitués à manger le pain dur de la désinformation», finissant pas devenir «prisonniers du discrédit, des étiquettes et de la honte». Il regrette le conformisme, l’indifférence et l’insensibilité.
«Nous avons faim Seigneur», faim du pain de ta parole et de fraternité, s’exclame-t-il. Avec les fidèles, François interpelle Dieu afin qu’il intercède pour que chacun puisse passer de la fermeture à la rencontre, de la solitude à l’espérance, qu’il réveille la tendresse. Car, en se laissant émouvoir, transformés par sa Parole dans nos choix, en éprouvant l’amour du Seigneur, notre soif sera étanchée, assure-t-il, et nous pourrons à notre tour donner l’amour reçu. Ce qu’a fait, tout au long de sa vie, la Sainte de Skopje, Mère Teresa.
L'intégralité de l'homélie du Saint-Père à Skopje
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