Le Pape encourage des missionnaires italiens dans leur service de l’Évangile
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Une cinquantaine de membres du PIME étaient présents ce matin en salle du Consistoire pour rencontrer le Saint-Père. Celui-ci a d’abord brièvement rappelé la genèse de cet institut missionnaire qui fêtera en 2020 ses 170 ans d’existence. L’histoire du PIME commence avec celle de la fondation du séminaire des Missions Étrangères à Milan, par Mgr Angelo Ramazzotti, sur le modèle des Missions Étrangères de Paris fondées au 17e siècle.
Envoyés d’abord en Asie, puis après la Seconde Guerre mondiale, en Amérique du Sud, aux États-Unis et en terre africaine, les membres du PIME ont offert à l’Église universelle de nombreux martyrs, qui «ont donné leur vie pour Jésus en faveur de leur peuple, sans réserve et sans calculs personnels», a souligné François. «Vous êtes une “famille d’apôtres”, a-t-il rappelé, une communauté internationale de prêtres et de laïcs qui vivent en communion de vie et d’activités».
Évangéliser, un don de Dieu
«Évangéliser est la grâce et la vocation propre de votre Institut, son identité la plus profonde», a ensuite insisté le Pape. Une mission «qui ne vous appartient pas, parce qu’elle jaillit de la grâce de Dieu», a-t-il estimé, il n’y a pas d’école pour devenir évangélisateurs; il y a des aides, mais c’est autre chose: c’est une vocation que vous recevez de Dieu».
Puis le Souverain Pontife a fait mention du mois missionnaire extraordinaire. Celui-ci sera célébré en octobre prochain, à l’occasion du centenaire de la lettre apostolique de Benoît XV Maximum illud, texte prônant le développement des missions. Le but de cette initiative, a expliqué François, est de «réveiller davantage la conscience de la missio ad gentes et de reprendre avec un élan nouveau la transformation missionnaire de la vie et de la pastorale». Elle concerne en premier lieu les missionnaires, afin que leur vie et les structures dont ils font partie «retirent de la mission et de la proclamation de l’Évangile une lymphe vitale et des critères de renouveau», selon les mots du Saint-Père.
Évangéliser par attraction
Le Saint-Père a aussi invité les membres de l’Institut Pontifical des Missions Étrangères à ne pas confondre évangélisation et prosélytisme. «L’évangélisation est le témoignage de Jésus mort et ressuscité. C’est Lui qui attire» et se laisse voir par ceux qui l’annoncent. «C’est pour cela que l’Église attire par attraction et non par prosélytisme», a poursuivi le Pape, citant son prédécesseur Benoît XVI. Ce n’est pas «chercher de nouveaux membres pour telle société catholique», a mis en garde François. «C’est faire voir Jésus: que Lui se fasse voir dans ma personne, dans mon comportement; c’est ouvrir, ouvrir des espaces à Jésus», a-t-il insisté.
Évangéliser avec passion et courage
François a ensuite encouragé les prêtres et laïcs présents à «mettre la mission au centre, parce que c’est vraiment l’urgence missionnaire qui a fondé votre Institut et qui continue de le former». Reprenant les mots de saint Paul – «Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !» (1 Cor 9,16) – qui ont guidé ce chapitre général, le Pape a relevé que les membres du PIME sont, comme l’Apôtre, animés par «la passion et l’urgence pour la mission». Il les a invités à ne pas craindre «d’entreprendre, avec confiance en Dieu et beaucoup de courage, un choix missionnaire capable de transformer toute chose, afin que les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure ecclésiale devienne un canal adéquat pour l’évangélisation du monde actuel». Enfin, le Souverain Pontife a remerciés ses invités pour leur «travail au service de l’Évangile».
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