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Photo prise dans une église de Sofia lors des célébrations du Vendredi Saint orthodoxe, le 26 avril 2019. Photo prise dans une église de Sofia lors des célébrations du Vendredi Saint orthodoxe, le 26 avril 2019. 

Bulgarie et Macédoine du Nord : un voyage apostolique aux périphéries de l’Europe

Le 29e voyage apostolique du Pape François s’inscrit dans son attention portée aux périphéries de l’Europe, après d’autres déplacements effectués en Albanie, en Bosnie, en Grèce ou encore dans le Caucase.

Marie Duhamel – Cité du Vatican

Le Pape s’apprête donc à effectuer son quatrième voyage cette année, sur un quatrième continent. Après l’Amérique pour les JMJ de Panama, le Moyen-Orient (Émirats arabes unis) et l’Afrique du Nord (Maroc), François s’apprête à s’envoler vers le sud-est de l’Europe. Il se rendra dans deux pays de confession orthodoxe où les catholiques représentent à peine 1% de la population : en Bulgarie, pays membre de l’Union européenne et dans les Balkans, en Macédoine du Nord, un petit État qui recevra sa première visite papale.

Ce vendredi, le directeur par intérim du Bureau de presse du Saint-Siège, Alessandro Gisotti, a présenté ce 29ème voyage apostolique du souverain pontife aux journalistes, qui seront 70 à accompagner François dans l’avion.

Sur les traces de Jean XXIII et Mère Teresa

À l’invitation des autorités et des Églises locales, le Pape va entreprendre un voyage en périphérie de l’Europe, sous la protection de deux figures tutélaires dont François veut souligner les bienfaits. Il y a d’abord celle de l’italien Angelo Roncalli, le futur Jean XXIII surnommé «le Pape de Bulgarie» tant le souvenir de ses dix  ans de présence entre 1925 et 1935 reste intense. Visiteur puis délégué apostolique, il institua un exarchat pour les catholiques de rite byzantin, et mit la main à la pâte après le tremblement de terre de 1928. C’est dans l’église Saint-Michel-Archange de Rakovski, alors reconstruite, que le Pape François rencontrera le clergé catholique local lundi, car cette ville abrite la plus forte concentration catholique en Bulgarie.

Mais surtout Mgr Roncalli initia un dialogue avec l’Église orthodoxe qui représente aujourd’hui 76% de la population et constitue un marqueur fort de l’identité nationale. Les rapports se sont distendus mais François va tendre la main. Il sera reçu dimanche par le patriarche orthodoxe Néophyte.

L’autre figure tutélaire, c’est celle de Mère Teresa, née en 1910 dans la ville de Skopje, l’actuelle capitale de Macédoine du Nord, qui faisait alors partie de l’Empire ottoman. Le Pape, qui l’a canonisée en septembre 2016, lui rendra hommage avec les autres dignitaires religieux du pays dans la chapelle d’un mémorial qui lui a été dédiée. Mère Teresa demeure un facteur d’unité, dans une région marquée par les multiples conflits balkaniques du XXe siècle. Son souvenir est une fierté pour la toute petite communauté catholique du pays, environ 20 000 fidèles, que le Pape vient encourager, mais également pour la nation entière.

En Macédoine du nord, terre multiethnique, le pape invitera les jeunes au dialogue pour construire l’avenir. Sera-t-il européen ? François sera la première figure politique d’envergure à se rendre dans le pays depuis la signature de l’accord conclu avec la Grèce, et c’est tout un pays qui l’attend avec reconnaissance, comme en témoigne les bus de Skopje, tous à l’effigie du Pape François pour célébrer sa venue.

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03 mai 2019, 18:22