François prie la Vierge de Nesebar: la Bulgarie est un lieu de rencontre
Après un long bain de foule, c’est une prière portée sur l’amitié entre orthodoxes et catholiques qu’a livré dimanche 5 mai le Pape François, sur la place de la cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre-Nevski, «“Christ est ressuscité!” – “Il est vraiment ressuscité”. Par ces paroles, depuis des temps anciens, en ces terres de Bulgarie les chrétiens – orthodoxes et catholiques – échangent les vœux du temps de Pâques», a ainsi débuté le Saint-Père. Des paroles qui sont une affirmation et un témoignage du coeur de notre foi: le Christ vit.
Sur la place où Jean-Paul II a été accueilli par les autorités et le patriarche Maxim en mai 2002, François s’est adressé avec espoir aux Bulgares: «C’est pourquoi, les premières paroles que je veux adresser à chacun de vous sont: Il vit et Il te veut vivant ! Il est en toi, Il est avec toi et Il ne te lâche jamais. Bien que tu puisses t’éloigner, à côté de toi il y a le Ressuscité, qui t’appelle et t’attend pour recommencer. Quand tu te sens vieux par la tristesse, les rancunes, les peurs, les doutes et les échecs, lui sera là pour te redonner force et espérance». Une foi en Christ ressuscité proclamée depuis deux mille ans, à travers la mission de croyants, appelés à tout donner pour l’annonce de l’Évangile, «sans rien garder pour soi».
Le souvenir du «Saint Bulgare»
Le Pape François est ensuite revenu sur une figure qui lui est chère et qui marque ce 29e voyage apostolique, celle de Saint Jean XXII: «Un saint pasteur, dont la mémoire est particulièrement vivante sur cette terre». Celui surnommé le «Saint Bulgare» a su apprécier la tradition de l’Église Orientale, instaurant des relations d’amitié avec les autres confessions religieuses. «Son expérience diplomatique et pastorale en Bulgarie a laissé une empreinte si forte dans son cœur de pasteur qu’elle l’a conduit à promouvoir au sein de l’Église la perspective du dialogue œcuménique, qui eut une impulsion remarquable dans le Concile Vatican II, voulu justement par le Pape Roncalli. En un certain sens, nous devons remercier cette terre pour l’intuition sage et inspiratrice du “bon Pape”.»
Un chemin œcuménique
Le Saint-Père a ensuite salué la Bulgarie, pays orthodoxe où selon lui se rencontrent et dialoguent diverses expressions religieuses. «La présence appréciée à cette rencontre des Représentants de ces diverses Communautés, indique le désir de tous de parcourir le chemin, chaque jour plus nécessaire, “d’adopter la culture du dialogue comme chemin; la collaboration commune comme conduite; la connaissance réciproque comme méthode et critère”» (Document sur la fraternité humaine, Abou Dhabi, 4 février 2019).
Devant l’icône de la Vierge de Nesebar, qui signifie «Porte du ciel», s’est élevée la chanson du Regina Cœli. À la fin de la prière, dix représentants des différentes confessions religieuses de Bulgarie se sont rendus sur la scène à côté du Pape pour une poignée de main, avant que François ne quitte la place et se rende à la nonciature pour un déjeuner privé.
L'intégralité du message du Pape lors du Regina Cœli.
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