Le Pape invite les frères mineurs conventuels à prêcher la paix
Ce lundi matin, le Saint-Père recevait en audience les membres du chapitre général des frères mineurs conventuels, emmenés par leur nouveau ministre général, le frère Carlos Trovarelli.
Dans un discours riche de références à la Règle de Saint François, le Pape a rappelé les religieux à leur mission première, telle qu’édictée par le Poverello: celle d’incarner l’Évangile, d’être une «exégèse vivante de la Parole», selon les mots de Benoît XVI. «L’Évangile doit être votre vademecum», a renchéri François qui les a invités à le méditer assidument, afin de pouvoir conformer leur vie à celle du Christ.
Fraternité et minorité
Cette vie à la suite du Seigneur, -la sequela-, est caractérisée par la fraternité. Elle est «un don à accueillir», une «réalité toujours en chemin» qui requiert la contribution de tous, sans exclusion. «Je vous exhorte à alimenter votre fraternité avec l’esprit de la sainte oraison et de la dévotion», de manière à ce qu’elle devienne «école de communion» en «relation d’amour et d’obéissance avec les pasteurs».
Une autre caractéristique de la forme de vie franciscaine tient à l’état de «minorité»; un choix «difficile» puisqu’elle «s’oppose à la logique du monde», si éprise de succès et de reconnaissance. «François vous demande d’être mineurs à l’exemple de Jésus qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir».
D’où cette exhortation du Pape: «Que cela soit votre unique ambition: se faire serviteur, vous servir les uns les autres». «Vécue ainsi, poursuit le Pape, votre existence sera prophétie dans ce monde où l’ambition du pouvoir est une grande tentation».
Ministres de paix et de miséricorde
Les frères mineurs conventuels sont enfin appelés à prêcher la paix, cette «réconciliation à cercles concentriques qui part du cœur et s’étend à l’univers, mais qui en réalité part du cœur de Dieu, du cœur du Christ». «Puissiez-vous être messagers de paix, instruments de pardon (...). Que vos communautés soient des lieux où l’on fasse l’expérience de la miséricorde», a encore lancé le Souverain Pontife, assurant qu’il n’y avait pas de paix sans réconciliation, sans pardon, et sans miséricorde.
Pour tout cela, une «formation adéquate est nécessaire»; une formation «personnalisée, permanente» et intégrale qui prenne en considération toutes les dimensions de la personne. Il faut donc des formateurs solides, rompus à l’art du discernement et de l’accompagnement. «C’est seulement ainsi que nous pourrons contenir, du moins en partie, l’hémorragie des abandons qui frappe la vie sacerdotale et consacrée», a conclu le Pape.
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