Condoléances du Pape après le décès du cardinal Paolo Sardi
Marie Duhamel - Cité du Vatican
«Je rends grâce à Dieu pour le témoignage édifiant du cardinal défunt, qui a consacré l'essentiel de sa vie au service du Saint-Siège ». Le Pape reconnaissant au cardinal Paolo Sardi, décédé samedi 13 juillet à Rome.
Dans un télégramme adressé à la famille du cardinal italien, le Pape François a également adressé ses condoléances à la communauté diocésaine d’Acqui dans le Piémont dont il était originaire. François met en avant la «préparation théologique» du cardinal, «ses talents d’ingéniosité et de sagesse appliqués à un travail assidu et discret, grâce auquel il a apporté une contribution précieuse au magistère de saint Paul VI, de Jean Paul Ier, de saint Jean Paul II et de Benoît XVI».
La prière du Pape rejoint celle de tant de fidèles qui se rendaient dans la basilique Saint-Pierre où le cardinal Sardi célébrait la messe chaque jour. «Toujours fidèle à sa devise épiscopale "Esto vigilans", il était un serviteur bon et vigilant» écrit le Saint-Père.
Les funérailles du cardinal Paolo Sardi seront célébrées dans la basilique Saint-Pierre ce lundi 15 juillet à 10h30. Elles seront présidées par le cardinal Tarcisio Bertone. Le Pape viendra présider les rites de l’Ultima Commendatio et de la Valedictio.
Une foi enracinée
Né en 1934 dans le Piémont, Paolo Sardi vient d'une famille modeste. Son père était agriculteur, sa mère maîtresse d’école. Il affirmait avoir appris, à leurs côtés, «l’humilité et l’honnêteté». Ses parents venaient de familles profondément chrétiennes. Un frère de sa mère était prêtre, tout comme le frère de sa grand-mère paternelle. Il a donc grandi en respirant «les valeurs de l’Évangile, dans une atmosphère de labeur sereine et confiante». Il entre très jeune au séminaire diocésain d’Acqui, puis est envoyé au séminaire de Turin.
Son évêque l’enverra ensuite à Rome poursuivre, à l’université pontificale Grégorienne, des études de théologie. Il obtiendra sa licence en juin 1958, le mois de son ordination sacerdotale, avant de poursuivre des études en droit canon. Il retourna dans le nord de l’Italie pour enseigner la théologie morale, se dédiant dans le même temps à des services pastoraux dans différentes paroisses du diocèse. Une expérience qui le marqua grandement.
Il reprit ses études de droit à l’Université catholique du Sacré Cœur à Milan, tout en enseignant à la faculté de théologie de Turin, ce qu’il fera pendant près de dix ans.
Arrivée à la Secrétairerie d’État du Saint-Siège
Il est appelé en 1976 à travailler à la première section de la Secrétairerie d’État. En 1992, il en est le vice-assesseur. Depuis la fin du pontificat de Paul VI (1963-1978), il coordonne en particulier le bureau qui collabore avec le Saint-Père dans la rédaction de ses discours. Il ne manque jamais alors de célébrer la messe chaque matin dans la basilique Saint-Pierre où Il est rejoint par de très nombreux fidèles.
En 1996, Paolo Sardi est nommé évêque titulaire de Sutri. Son ordination épiscopale est célébrée par saint Jean Paul II, en janvier 1997. Dans son homélie, le Pape polonais souligne le zèle de son collaborateur, nommé nonce apostolique avec des charges spéciales.
En 2004, Mgr Sardi est nommé vice camerlingue. Il collabore alors avec le cardinal camerlingue Eduardo Martinez Somalo qui fut en charge du conclave d’avril 2005, au terme duquel fut élu le Pape Benoît XVI. Il restera à ce poste jusqu’en janvier 2011.
En 2009, Benoît XVI le nomme à 74 ans ’pro-patron’ de l’Ordre souverain et militaire de Malte. Il en sera ensuite ‘Patron’, après avoir été créé cardinal un an plus tard. Il quittera cette fonction en 2014.
Le cardinal Sardi a pris part au conclave de 2013.
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