Le Pape érige un exarchat pour les gréco-catholiques ukrainiens d’Italie
Delphine Allaire – Cité du Vatican
Le Saint-Père a érigé ce jeudi un exarchat apostolique destiné aux fidèles ukrainiens catholiques de rite byzantin résidant en Italie. Le Pape François a ainsi nommé son vicaire général pour le diocèse de Rome, le cardinal Angelo De Donatis, au rang d’administrateur apostolique de ce nouvel exarchat.
L’émigration gréco-catholique en Italie
La présence de fidèles ukrainiens gréco-catholiques en Italie remonte à plus de vingt ans. Leur pastorale a été progressivement organisée au sein de la fondation «Migrantes» de la Conférence épiscopale italienne (la CEI) – son organe chargé de la pastorale des migrants -, avec la nomination d'un prêtre coordinateur national. La responsabilité des communautés individuelles étaient, elles, confiées aux évêques catholiques latins locaux.
Le lien des gréco-catholiques italiens avec l'Église gréco-catholique d'Ukraine était également garanti par Mgr Dionisio Lachovicz, visiteur apostolique pour les fidèles ukrainiens de rite byzantin résidant en Italie et en Espagne.
Exarchat romain
La cathédrale et le siège de l'exarchat seront installés en l’église Saints-Serge-et-Bacchus-des-Ukrainiens, dans le quartier romain de Monti.
Cette église baroque est dédiée aux martyrs Serge et Bacchus de Rasafa, morts en 303 sur les ordres de l'empereur Maximien, et reconnus comme tels par les Églises catholique et orthodoxe.
Il existe trois Églises catholiques en Ukraine: l’Église catholique latine, fidèle à Rome, l’Église gréco-catholique dont le primat est Mgr Sviatoslav Shevchuk, et enfin, l’Église gréco-catholique ruthène, originellement implantée en Ruthénie subcarpatique, c’est-à-dire à cheval entre les actuelles Ukraine, Slovaquie et Pologne.
Un écho à leur rencontre avec le Pape
À l’invitation du Pape François, les membres du synode permanent de l’Église gréco-catholique d’Ukraine ainsi que leur primat Mgr Shevchuk, étaient réunis à Rome les 5 et 6 juillet dernier pour un moment de réflexion et de prière avec le Souverain pontife argentin.
François avait alors rappelé son attachement personnel et intime au peuple ukrainien et à l’Église gréco-catholique, dont il connaît le rite, ayant servi durant son adolescence trois fois par semaine la Divine liturgie célébrée par un prêtre ukrainien.
Devant le primat gréco-catholique ukrainien et les métropolites de cette Église catholique orientale, le Pape avait aussi expliqué avoir personnellement désiré cette rencontre, «afin d’avoir l’occasion d’un partage fraternel, dans la situation difficile et délicate vécue par l’Ukraine depuis cinq ans».
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