Le Pape François lors de l'angélus.  Le Pape François lors de l'angélus.  

Angélus: «Nous devons toujours prier le maître de la moisson»

Lors de la prière de l'Angélus, le Pape François est revenu sur l'envoi en mission par Jésus de soixante-douze disciples, en plus des douze apôtres, rapporté par l'Evangéliste Luc. L'occasion de rappeler que la mission est toujours la même aujourd'hui: annoncer à tous que Dieu nous aime, qu'il veut nous sauver et qu'il nous appelle à faire partie de son Royaume

Olivier Bonnel-Cité du Vatican

Le Pape a d'abord rappelé le passage de l'Evangile de Luc où Jésus envoie soixante-douze disciples en mission, en plus des douze apôtres. Un envoi, a t-il dit qui «préfigure la mission de l'Église d'annoncer l'Évangile à toutes les nations». Quand Jésus dit à ses disciples que la moisson est abondate et les ouvriers peu nombreux, il leur demande de prier le maître d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.

«Cette demande de Jésus est toujours valable» a expliqué François: «Nous devons toujours prier le "maître de la moisson", c'est-à-dire Dieu le Père, d'envoyer des ouvriers travailler dans son champ qui est le monde. Et chacun de nous doit le faire avec un cœur ouvert, avec une attitude missionnaire ; notre prière ne doit pas se limiter à nos besoins, à nos nécessités : une prière est vraiment chrétienne si elle a aussi une dimension universelle. 

Les caractéristiques de la mission

En envoyant les soixante-douze disciples, Jésus leur donne des instructions précises, a poursuivit le Saint-Père, qui expriment les caractéristiques de la mission: prier, aller, ne pas porter ni bourse ni sac, rester dans les maisons, guérir les malades... . «Des impératifs qui montrent que la mission est fondée sur la prière, qu'elle est itinérante, qu'elle exige détachement et pauvreté, qu'elle apporte paix et guérison, signes de la proximité du Royaume de Dieu, qu'elle n'est pas prosélytisme mais proclamation et témoignage, et qu'elle exige aussi franchise et liberté évangélique pour s'en aller en soulignant la responsabilité d'avoir refusé le message du Salut, sans condamnation ni malédiction» a t-il expliqué.

Si la mission de l'Eglise est vécue en ces termes, elle sera alors caractérisée par la joie a poursuivi François, à l'image des soixante-douze disciples envoyés, que rapporte Saint-Luc. Il ne s'agit pas d'une joie éphémère qui viendrait du succès de la mission, mais bien d'une joie enracinée dans la promesse que - comme le dit Jésus «vos noms se trouvent inscrits dans les cieux».

Une joie intérieure et indestructible

Par cette expression, il entend la joie intérieure et indestructible qui vient de la conscience d'avoir été appelé par Dieu à suivre son Fils a précisé le Pape, c'est-à-dire, la joie d'être ses disciples. Chacun de nous peut penser au nom qu'il a reçu le jour de son baptême, un nom "inscrit dans les cieux". «C'est la joie de ce don qui fait de chaque disciple un missionnaire, celui qui marche en compagnie du Seigneur Jésus, qui apprend de Lui à se dépenser sans réserve pour les autres, libre de lui-même et de ses propres biens» a conclu François.

 


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07 juillet 2019, 10:39