Angélus: la vigilance, ou 3 manières de se préparer à la rencontre avec Dieu
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Dans l’Évangile de ce jour (Lc 12, 32-48), Jésus appelle ses disciples à la vigilance – qui permet de «saisir le passage de Dieu dans sa propre vie» - en recourant à une parabole. «Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées» (v 35), leur demande-t-il. Dans ce verset figurent deux modalités analysées par le Souverain Pontife.
Pèlerin de la foi, dans la confiance
«Votre ceinture autour des reins»: François a d’abord expliqué qu’il s’agit «de ne pas s’enraciner dans des demeures commodes et rassurantes, mais de s’abandonner, d’être ouverts avec simplicité et confiance à la volonté, qui nous guide vers le but suivant». Le croyant est en cela semblable au pèlerin, qui «se dirige vers des étapes toujours nouvelles, que le Seigneur lui-même indique jour après jour». Comme un guide, a assuré le Saint-Père, Dieu «marche toujours avec nous et si souvent nous accompagne […] pour que nous ne nous trompions pas sur ce chemin si difficile».
Porter la lumière à son prochain
Les «lampes allumées» permettent «d’éclaircir l’obscurité de la nuit». Il faut y voir une référence à la foi. «La lampe de la foi demande d’être alimentée continuellement, par la rencontre cœur à cœur avec Jésus dans la prière et l’écoute de sa Parole», a rappelé le Pape, avant de redire l’importance d’avoir «toujours un petit Évangile dans sa poche, dans son sac, pour le lire». Mais ce n’est pas une raison pour «se retirer de manière intimiste dans la certitude de son propre salut, en se désintéressant des autres». Non, la lampe de la foi «nous est confiée pour le bien de tous». La foi authentique «ouvre le cœur au prochain et pousse vers une communion concrète avec ses frères», a insisté François.
Maintenir son regard vers l’horizon du ciel
Un troisième aspect est évoqué par Jésus un peu plus loin dans cette parabole des serviteurs attendant que leur maître revienne des noces. Le Seigneur déclare: «Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller» (v 37). Cette invitation à être «prêts pour la rencontre ultime et définitive avec le Seigneur» nous rappelle que «la vie est un chemin vers l’éternité», a souligné le Saint-Père. Ainsi orientée, notre passage terrestre implique de faire «fructifier tous nos talents». «Chaque instant devient précieux», et nous devons «vivre et agir sur cette terre en ayant dans le cœur la nostalgie du ciel», a poursuivi le Pape. Un cœur nostalgie qui n’empêche pas d’avoir «les pieds sur terre», dans tous les domaines de la vie.
Une joie éternelle, stimulante promesse
François a enfin évoqué la promesse contenue dans l’Évangile, cette «joie suprême». Jésus nous en donne un avant-goût lorsqu’il dit «c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir» (v 37)… «La situation se renversera, ce ne seront plus les serviteurs, c’est-à-dire nous, qui servirons Dieu, mais Dieu lui-même se mettra à notre service», a précisé le Pape. Jésus le fait dès maintenant, a-t-il toutefois ajouté, puisqu’Il «nous regarde et prie le Père pour nous». Ainsi, «la pensée de la rencontre finale avec le Père, riche en miséricorde, nous remplit d’espérance et nous stimule dans l’engagement constant pour notre sanctification et pour construire un monde plus juste et fraternel», a conclu François.
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