Journée de la Création : redécouvrons qui nous sommes
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Il faut prier, ou se réhabituer à prier, réfléchir sur notre style de vie et entreprendre des actions prophétiques. Dans son message pour la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création, le Pape François ne propose pas une liste de solutions pour sauver l’environnement, mais bien une réflexion sur notre place dans la Création et sur ce que cela doit nous amener à faire.
La Création est «un don précieux à garder» que le Seigneur nous a offert rappelle François. Or, «le péché», «la fermeture dans sa propre autonomie», «la cupidité de posséder et d’exploiter» sont les réponses que les hommes ont fourni à ce don. Le constat est sévère et connu de tous : «augmentation de l’intensité et de la fréquence de phénomènes météorologiques extrêmes ainsi que la désertification du sol mettent à dure épreuve les plus vulnérables d’entre nous». «Nous avons créé une urgence climatique qui menace gravement la nature et la vie, y compris la nôtre», souligne le Pape.
Réseau de la vie
La cause de ces errements, c’est que «nous avons oublié qui nous sommes : des créatures à l’image de Dieu». «Nous avons été pensés et voulus au centre d’un réseau de la vie constitué de millions d’espèces amoureusement rassemblées pour nous».
C’est pourquoi nous devons repenser nos modes de vie et nos choix quotidiens qui «sont souvent inconsidérés et nuisibles». «Nous sommes trop nombreux à nous comporter en maîtres de la création» regrette le Saint-Père. D’où ces recommandations : abandonner les énergies fossiles, s’engager vers des énergies propres et une économie durable et circulaire, en apprenant tant des peuples indigènes «dont la sagesse séculaire peut nous apprendre à mieux vivre la relation avec l’environnement».
Faire pression sur les gouvernements
Dans cette perspective, les jeunes nous rappellent, selon le Pape, «que la Terre n’est pas un bien à gâcher, mais un héritage à transmettre». Il faut donc que nous incitions les gouvernements à vraiment agir pour que nous choisissions la vie comme l’exhortait Moïse. «Disons non à l’avidité de la consommation et aux prétentions de la toute-puissance, qui sont des chemins de mort», incite François.
Deux rendez-vous revêtent une importance toute particulière pour cette question : le prochain sommet des Nations unies pour l’action sur le climat et le synode sur l’Amazonie, «dont l’intégrité est gravement menacée». «Saisissons cette occasion pour répondre au cri des pauvres et de la Terre».
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