François : l’évangélisation ne se fait pas avec des réponses toutes faites
Xavier Sartre – Cité du Vatican
«Comment allumer le désir de rencontrer Dieu malgré les signes qui en obscurcissent la présence» : c’est le thème sur lequel ont réfléchi les participants à cette rencontre promue par le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation et qui s’est conclue ce samedi par l’audience avec le Pape François. Pour le Saint-Père, nos contemporains sont à l’image des disciples d’Emmaüs : «Dieu est proche d’eux mais ils ne parviennent pas à le reconnaître».
Or l’Église, dont c’est la mission, peut être perçue par l’homme d’aujourd’hui comme «un souvenir froid, sinon une désillusion brûlante». Elle peut être soumise également «à la logique peu évangélique de la pertinence». Il y a aussi le risque d’une Église mondanisée. Au final, une Église qui se préoccupe plus de défendre sa réputation «finit par être plus un objet de musée que la maison simple et festive du Père», met en garde François.
Jésus, réponse à une demande d’amour
Dans une société où les gens oublient «la saveur de la vie», pris dans un tourbillon frénétique aidé par la technologie, certains ne demandent qu’une chose, correspondant aux besoins les plus profonds : «aimer et être aimés, être acceptés pour ce que l’on est, trouver la paix du cœur et une joie plus durable que les divertissements». Autrement dit, Jésus.
C’est là la mission que les chrétiens ont à accomplir : «rencontrer nos contemporains pour leur faire connaître son amour», affirme François. «Sans prétendre avoir tout de suite des réponses et sans donner de réponses toutes faites, mais en partageant des paroles de vie», laissant la place à la force créatrice de l’Esprit Saint, «qui libère le cœur de l’esclavage qui l’opprime et le renouvelle».
La rencontre fait grandir la foi
Mais attention, «Dieu n’est pas la réponse à une curiosité intellectuelle ou à un engagement de la volonté, mais une expérience d’amour, appelée à devenir une histoire d’amour». La vie de foi du chrétien, souligne le Pape, est «la découverte toujours nouvelle du “noyau fondamental”, le battement palpitant du “cœur de l’Évangile” : la beauté de l’amour salvifique de Dieu manifesté en Jésus Christ mort et ressuscité».
Au-delà de la rencontre avec Jésus, il y a aussi la rencontre avec qui est dans le besoin, ajoute François. Car «ce qui est rencontre aide à grandir dans la foi». C’est ainsi que l’on devient «des signes vivants de l’Amour que nous annonçons».
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