Rencontre pour la paix à Madrid : le Pape invite à surmonter les divisions
Dans son message adressé à l’archevêque de Madrid, le cardinal Carlos Osoro Sierra, le Pape François salue les participants à cette 38e Rencontre de prière pour la paix, nouvelle étape d’un «pèlerinage qui a parcouru peuples et villes pour témoigner partout de la force de cet “esprit d’Assise” qui est prière à Dieu et promotion de la paix entre les peuples».
En évoquant le thème de cette année, “Paix sans frontières”, le Pape rappelle que la chute du mur de Berlin, il y a 30 ans, avait ouvert de «nouvelles espérances de paix» et mis fin à «une division déchirante du continent européen, qui avait provoqué beaucoup de souffrances». Mais le Pape dresse un constat amer des évolutions les plus récentes : «Dans ces deux premières décennies du XXIe siècle, malheureusement, nous avons assisté avec une énorme tristesse au gâchis de ce don de Dieu qu’est la paix, dilapidé avec de nouvelles guerres et avec la construction de nouveaux murs et de nouvelles barrières». François rappelle qu’il est «insensé, dans la perspective du bien des peuples et du monde, de fermer les espaces, de séparer les peuples, d’opposer les uns aux autres, de nier l’hospitalité à ceux qui en ont besoin et à leurs familles».
Cette logique détruit la «maison commune», qui a besoin d’amour, de respect, de soin, et elle détruit aussi «les liens de responsabilité» qui doivent unir les personnes. La paix n’a pas de frontières, martèle le Pape, qui salue donc les participants de toute provenance à cette rencontre internationale, et rappelle qu’il avait participé personnellement à l’édition de 2016, organisée à Assise.
La prière, un outil efficace pour préserver la paix
«Nous sommes conscients, comme croyants, que la prière est à la racine de la paix», explique François. Celui qui la pratique est ami de Dieu, comme le fut Abraham, modèle d’homme de foi et d’espérance.» Il revient également sur la signature du Document sur la Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, en février dernier à Abou Dhabi, qui constitue «un pas important sur la voie de la paix mondiale» en condamnant clairement toute justification religieuse de la violence. «L’esprit d’Assise, 800 ans après la rencontre de saint François avec le Sultan, a inspiré aussi notre travail qui a amené à l’acte d’Abou Dhabi», souligne le Pape qui a choisi le nom du saint d’Assise.
Dans un «moment grave pour le monde», toutes les figures religieuses et tous les hommes et femmes de bonne volonté doivent être solidaires pour «crier que la paix est sans frontières» et semer dans les cœurs des «sentiments de paix et de fraternité». Il rappelle à tous les acteurs de cette rencontre que «le grand devoir de la paix est confié aussi à nos mains». «Que le Dieu de la paix nous donne abondance de sagesse, audace, générosité et persévérance», conclut-il.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici