Au Japon, le Pape visite une Eglise qui cherche un nouveau souffle
Entretien réalisé par Manuella Affejee- Cité du Vatican
Tout au long de cette étape japonaise, François s’attachera à rappeler la valeur de la vie et le devoir de la protéger, -c’est d’ailleurs le thème de ce voyage. A Hiroshima et Nagasaki, villes ô combien symboliques, le Saint-Père doit s’exprimer sur la paix et le nucléaire, lors de prises de paroles très attendues.
Et puis, à Nagasaki, François rendra aussi un hommage appuyé aux «kakure Kirishtan», ces chrétiens cachés qui, à l’époque des persécutions du XVIe siècle et durant près de 250 ans, réussirent à préserver leur foi et à la transmettre dans la clandestinité et en l’absence totale de prêtres, le christianisme ayant été banni par les gouverneurs militaires du pays.
Les chrétiens japonais, modeste présence numérique estimée à 0,5% de la population, sont les héritiers de cette histoire. Aujourd’hui, les persécutions ont cessé, l’Église catholique, parfaitement intégrée, bien structurée, jouit d’une bonne image et ses œuvres de charité sont perçues avec bienveillance et reconnaissance par le reste de la société.
Le défi des vocations
Elle est cependant en quête d’un nouveau souffle. L’arrivée de migrants philippins et vietnamiens à partir des années 1980 est, certes, venue grossir les rangs des communautés nippones. Mais reste que l’Église peine à se renouveler en termes de vocations, et à parler aux jeunes. La transmission de la foi constitue à cet égard un défi majeur.
Portés par le souvenir ému de la visite de saint Jean-Paul II en 1981, les catholiques japonais attendent donc du Pape François qu’il stimule leur créativité et ardeur missionnaire.
Le père Philippe Rittershaus est un prêtre des Missions étrangères de Paris. Il vit dans le diocèse de Sapporo, dans le nord du Japon depuis 2011. Il revient sur l’attente de ces catholiques et les défis qui sont les leurs.
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