Le Pape demande aux jeunes de jouer collectif
Inspiré de l’Encyclique Laudati Sì du Pape François, le projet «Je peux» vise à améliorer les systèmes éducatifs traditionnels. Un projet promu par la Fédération italienne des instituts d’activités éducatives sous l'impulsion de la congrégation pour l'Education catholique, qui a été développé à Rome du 26 au 30 novembre, lors du Sommet des enfants. Plus de 4 000 personnes dont des enfants de 6 à 16 ans, des professeurs et des parents de plus de 60 pays y ont participé. Point d’orgue de cette rencontre de réflexion autour de l’éducation: le Pape François les a reçus en audience dans la matinée du 30 novembre en salle Paul VI dans les murs du Vatican.
Devant tous ces enfants, le Souverain pontife s’est réjoui de cette «mosaïque» rassemblée face à lui. La mosaïque est selon lui «un art dans lequel tant de carreaux vont s’intégrer pour former une image plus grande. Séparé, chaque petit carreau paraît peu de chose, mais ensemble ils créent une image stupéfiante».
Beauté et bonté sont intimement liées
Puis le Saint-Père est revenu, devant ses auditeurs, sur les notions de bonté et beauté, intimement «liées, inséparables». Le Pape souligne qu'en hébreu, le mot "bonté" évoque «une harmonie polyphonique, faite de bonté, de beauté et de partage». Il note combien «le créé surprend par sa splendeur et sa variété et, dans le même temps, nous ramène les pieds sur terre, en nous faisant comprendre quel est notre rôle dans le monde face à tant de grandeur».
Lorsque l'on regarde «avec stupeur et admiration» le ciel et les étoiles ou les prémisses d’un ruisseau et ses eaux limpides, «notre esprit est appelé à contempler l’auteur de tant de beauté, un trésor donné au genre humain» qui est appelé à en prendre soin, a déclaré François. Dans les Saintes Écritures, poursuit-il, «il y a une relation ténue entre le beau et le bon, entre la beauté et la bonté, entendu comme un service pour les autres».
François invite donc les jeunes et moins jeunes à préserver cette beauté et ne pas jouer les Prométhée: «Il ne faut pas se bercer d'illusions "pour remplacer une beauté unique et irrécupérable par une autre que nous avons créée"». (Enc. Laudato Sì, 34). Attention à un écueil: laisser son «moi» prendre le dessus, «nous ne pouvons être nous-mêmes, sans l’autre et sans les autres». Il ne faut pas «tomber dans le piège de l’exclusivité». «Vous avez compris que "je peux" doit devenir "nous pouvons ensemble". Ensemble, c'est plus beau et plus efficace !».
Détourner les yeux des écrans
Ensemble, évidemment avec les enseignants et les parents, a tenu à préciser le Saint-Père.
François a salué ces jeunes qui s'engagent pour leur futur, qui ont choisi de «détourner le regard de l’écran des téléphones portables» et de remonter leurs manches pour servir la communauté. L'évêque de Rome s'est félicité du fait qu'ils aient «préféré la solidarité, le travail en commun et la responsabilité, à tant d'autres choses que le monde a à offrir».
A écouter: le reportage d'Olivier Bonnel avec les jeunes participant à l'audience avec le Saint-Père.
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