Angélus: l'Avent, un temps propice pour se réveiller de l'indifférence
Marie Duhamel - Cité du Vatican
Il faut dès aujourd’hui veiller afin d’être prêt pour la venue de Jésus. Évoquant l'Évangile de ce jour (Mt 24, 37-44), le Pape a rappelé lors de l’Angélus que l'Avent est «le bon moment» pour accueillir le Christ, «messager de la paix qui nous indique les voies de Dieu».
Veiller ne signifie pas «avoir les yeux matériellement ouverts», mais «avoir le cœur libre et tourné dans la bonne direction, c'est-à-dire être disposé à donner et servir», a affirmé François qui met en garde contre nos léthargies. Le sommeil dont il faut se réveiller est, dit-il, constitué de l'indifférence, de la vanité, mais également de l'incapacité à établir de véritables relations humaines ou à prendre en charge notre frère isolé, abandonné ou malade. L'attente de Jésus qui vient, doit donc se traduire par un engagement, se montrer vigilant.
Savoir s'émerveiller
La vigilance, poursuit François, c'est d'abord «s'émerveiller» devant les surprises de Dieu, lui donner «la primauté» et, concrètement, se laisser interroger par les besoins de notre prochain, sans attendre qu'il nous demande de l'aide. Il convient d’apprendre à «anticiper, comme Dieu le fait toujours avec nous», souligne François.
En ces quatre semaines qui préparent Noël, la liturgie nous rappelle que «le Seigneur vient chaque jour dans notre vie et qu'il reviendra», souligne le Pape. Cette «certitude» permet de «regarder l'avenir avec confiance» comme invite déjà à le faire ce dimanche le prophète Isaïe. Celui-ci annonce, en effet, que dans les derniers jours, toutes les nations afflueront vers la montagne de la maison du Seigneur. Après l'Incarnation, a poursuivi François, «Jésus lui-même s'est révélé être le vrai temple», qui attire tous les peuples à lui. La «vision merveilleuse» d'Isaïe nous pousse donc à nous mettre en route, «une attitude de pèlerinage» vers le Christ, «sens et fin de toute l'histoire».
Renoncer aux intérêts égoïstes
Et le Pape François indique enfin concrètement la voie à suivre: «tandis que le mal et le péché viennent du fait que les individus et les groupes sociaux préfèrent suivre des voies dictées par des intérêts égoïstes, qui provoquent des conflits et des guerres, ceux qui ont faim et soif de justice ne peuvent la trouver qu'en suivant les voies du Seigneur».
Avant de quitter les fidèles réunis place Saint-Pierre, le Pape a ainsi souhaité à tous un «bon voyage de l’Avent» et, bien sûr, un bon appétit.
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