Le Pape encourage des Français à répandre la «culture de la miséricorde»
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Les membres de ce groupe actuellement en pèlerinage à Rome se dédient à l’exercice de la miséricorde dans diverses structures, «auprès des personnes en situation de précarité, des migrants, des malades, des prisonniers, des handicapés, des familles blessées». Comme l’a souligné le Pape, cela montre «qu’il n’y pas de pauvreté humaine que Dieu ne veuille rejoindre, toucher et secourir».
François, dont le pontificat porte l’empreinte de la miséricorde – il a lui a même consacré une année jubilaire, en 2016 – a rappelé que «l’amour de Dieu envers nous n’est pas un mot abstrait. Il a été rendu visible et tangible en Jésus-Christ». Les chrétiens sont appelés à en témoigner, en étant miséricordieux «comme le Père», envers leur prochain.
Une mission pour l’Église de France
«Je vois, et j’en suis heureux, que nombreux sont ceux qui dans l’Église en France, avec le soutien et l’encouragement de leurs pasteurs, entendent cet appel», s’est réjoui le Pape. «Et il est beau que vous le fassiez ensemble», a-t-il poursuivi, en prenant «les moyens de vous rencontrer pour prier et échanger, partager vos difficultés et vos expériences, mais surtout vos joies et votre action de grâce, car il y a une vraie joie à annoncer la miséricorde du Seigneur». Le Saint-Père a encouragé ces Français a témoigner «de cette joie d’évangéliser en annonçant la miséricorde de Dieu, pour en transmettre la passion à d’autres et répandre dans le monde cette culture de la miséricorde dont il a un urgent besoin».
Les deux directions de la miséricorde
Puis quelques conseils ont été donnés par le Souverain Pontife. D’abord de prendre garde à ce que ces activités caritatives n’étouffent pas «le souffle de tendresse et de compassion dont elles doivent être animées, avec le regard qui l’exprime». Ensuite de porter sur l’autre un regard «de frère et de sœur, qui relève» et valorise. Puis de faire miséricorde «avec humilité, d’en être encore l’objet au moment où nous l’exerçons». Comme l’a rappelé François en citant saint Jean-Paul II, «si cet aspect bilatéral et cette réciprocité font défaut, nos actions ne sont pas encore des actes authentiques de miséricorde» (Encyclique Dives in misericordia).
Un lieu de dépouillement pour mieux servir
Enfin, les pèlerins ont été invités à «contempler la crèche». Ce lieu pauvre où s’est incarné le Fils de Dieu incite à «Le suivre sur le chemin de l'humilité, de la pauvreté, du dépouillement, elle est un appel à Le rencontrer et à Le servir avec miséricorde dans les frères et sœurs les plus nécessiteux» (Lettre apostolique Admirabile signum). Le Pape a souhaité que devant la crèche, tous soient «profondément encouragés et renouvelés dans [leur] dévouement».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici