Le Pape aux employés du Saint-Siège: accueillir et transmettre le sourire de Dieu
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Le Saint-Père a d’abord résumé son discours par un mot: «sourire». Une attitude qui l’a beaucoup marqué parmi la population rencontrée lors de son voyage apostolique en Thaïlande – “le pays du sourire” - le mois dernier. «Cette expérience est restée imprimée dans ma mémoire, et me fait penser au sourire comme expression d’amour et d’affection, typiquement humaine».
Puis le Pape s’est arrêté sur le sourire du nouveau-né, spécialement celui de l’Enfant Jésus. «Jésus est le sourire de Dieu», a-t-il expliqué, «il est venu nous révéler l’amour du Père, sa bonté, et la première façon dont il a l’a fait, ce fut en souriant à ses parents, comme chaque nouveau-né de ce monde». La Vierge Marie et saint Joseph ont su y reconnaître «la miséricorde de Dieu pour eux et pour tous ceux qui attendaient sa venue». Aujourd’hui, toute personne qui contemple la crèche peut «regarder l’Enfant Jésus et sentir que Dieu lui sourit».
Au travail, être attentif à la «qualité humaine des relations»
François a alors invité les employés du Saint-Siège à se laisser «renouveler par l’Enfant Jésus», à laisser «sa bonté désarmée» purifier les cœurs «des scories qui souvent [s’y] incrustent» et empêchent de donner le meilleur de soi-même. Hors du travail, a reconnu le Pape, il y a d’autres lieux où l’on «s’exprime de manière plus pleine et plus riche». Mais c’est au travail que l’on passe la plupart de son temps, «et nous sommes convaincus que la qualité du travail s’accompagne de la qualité humaine des relations, du style de vie», a souligné François. «Cela vaut spécialement pour nous, qui travaillons au service de l’Église et au nom du Christ».
La caresse d’un sourire
Le Saint-Père a ensuite expliqué que le sourire de Dieu est nécessaire lorsqu’il nous est difficile de sourire. Seul Jésus peut nous aider, car «Lui seul est le Sauveur, et parfois nous en faisons l’expérience concrète dans notre vie». Mais ce sourire nous est aussi nécessaire lorsque tout va bien, car il y a le risque «de se sentir trop sûrs et d’oublier les autres qui ont du mal». Dans de tels moments, le sourire de Dieu «nous dépouille des fausses sécurités et nous ramène au goût de la simplicité et de la gratuité».
Le Pape François a enfin souhaité à son auditoire d’accueillir le sourire du Fils de Dieu à la crèche afin de pouvoir à son tour «porter aux autres un humble et simple sourire», en particulier aux personnes âgées ou malades. «Qu’il sentent la caresse de votre sourire. C’est une caresse. Sourire est caresser; caresser avec le cœur, caresser avec l’âme», a conclu le Souverain Pontife.
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