Les personnes âgées, indispensables à la société, rappelle François
La vieillesse est une saison du don et du dialogue, a expliqué François aux 168 membres de la Fédération des aînés de l’Italie (Anla), réunis au Vatican. Les personnes âgées ne doivent pas être considérées comme un poids, a d’emblée affirmé le Pape, mais comme ce qu’elles sont vraiment, c’est-à-dire «une ressource et une richesse». Le temps qu’elles consacrent par exemple à des activités de bénévolat en est la preuve: elles nous apprennent la «dimension de la gratuité», à travers une expérience «qui rend service à la personne qui la reçoit mais également à celle qui la donne». Le volontariat, qui s’est développé ces dernières années parmi les seniors, peut ainsi être une voie vers une «retraite active», a déclaré l'évêque de Rome. L’Anla soufflant ses 70 bougies est la preuve par l’exemple que les plus âgés sont parfaitement capables de s’autogérer et de participer pleinement à la société, «les rêves des plus anciens sont imprégnés de souvenirs, qui sont fondamentaux pour que les jeunes tracent leur chemin».
Dialogue inter-générationnel
Le futur d’un peuple nécessite un dialogue et une rencontre entre les générations, a enchaîné François, «pour construire une société plus juste, plus belle, plus solidaire, plus chrétienne», car «les jeunes représentent la force du chemin d'un peuple et les personnes âgées solidifient cette force avec leur mémoire et leur sagesse». La vieillesse, a expliqué le Pape, est alors un temps de grâce au cours duquel le Seigneur renouvelle son appel à préserver et à transmettre la foi, à prier et à être aux côtés de ceux qui sont dans le besoin. «Les anciens, les grands-parents, ont cette capacité unique et spéciale de gérer les situations les plus problématiques», ils transmettent également «l’expérience de la vie, l’histoire d’une famille, d’une communauté, d’un peuple».
Sortir des clichés sur la vieillesse
Voir la vieillesse comme une période propice au don et au dialogue contraste avec les stéréotypes souvent attachés au retraité, «malade, invalide, dépendant, isolé, assailli par la peur», et permet d’éviter de focaliser l’attention sur les coûts et les risques que les ainés représentent, mais de mettre la lumière sur leurs ressources et leur potentialité. Malheureusement, a continué le Saint-Père, «les jeunes sont souvent écartés parce qu'ils n'ont pas d'emploi, et les personnes âgées sont rejetées sous prétexte de maintenir un système économique "équilibré", au centre duquel il n'y a pas la personne humaine, mais l'argent».
Lutter contre la culture du déchet
Une nouvelle fois, François a appelé à lutter contre «cette culture toxique du déchet»: «nous sommes appelés à construire avec ténacité une société différente, plus accueillante, plus humaine, plus inclusive, qui ne doit pas rejeter ceux qui sont faibles de corps et d'esprit, mais une société qui mesure son "rythme" précisément sur ces personnes».
En conclusion, le Saint-Père a rappelé que chacun avait besoin de la sagesse et de l’expérience des personnes âgées pour construire un monde plus respectueux des droits de tous, et a invité les membres de l’Anla à continuer d’apporter leurs précieux témoignages.
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