François: la vie consacrée est un don d’amour
Xavier Sartre – Cité du Vatican
«La vie consacrée est voir ce qui compte dans la vie. C’est accueillir le don du Seigneur les bras ouverts» : le Pape François dans son homélie, a comparé ses frères et sœurs consacrés à Syméon et Anne qui virent dans l’Enfants Jésus «le salut». Comme eux, ils voient «la grâce de Dieu reversée dans leurs mains. La personne consacrée est celle qui, chaque jour, se regarde et dit : “tout est don, tout est grâce”». Et d’ajouter : «nous ne méritons pas la vie religieuse, c’est un don d’amour que nous avons reçu».
En être conscient et le voir est primordial, surtout dans nos fragilités, nos faiblesses et dans les misères car le diable insiste sur tous ces points, au point que «nous risquons de perdre la boussole, qui est la gratuité de Dieu», explique le Pape. En gardant le regard fixé sur Lui, «nous nous ouvrons au pardon qui nous renouvelle et nous sommes confirmés par sa fidélité». Autrement dit, «celui qui sait voir avant tout la grâce de Dieu, découvre l’antidote au manque de confiance et au regard mondain».
La tentation de la mondanité
Ce dernier est peut-être la tentation la plus grande, celle qui nous détourne de Dieu et nous fait nous replier sur nous-mêmes : «on prend ainsi de petites habitudes et on devient pragmatique tandis qu’à l’intérieur augmentent la tristesse et le manque de confiance qui dégénèrent en résignation».
Or, «la vie consacrée, si elle reste solide dans l’amour du Seigneur, voit la beauté» affirme le Saint-Père. «Elle voit que la pauvreté n’est pas un effort titanesque, mais une liberté supérieure, qui nous donne Dieu et les autres comme les vraies richesses», «que la chasteté n’est pas une stérilité austère mais le chemin pour aimer sans posséder», «que l’obéissance n’est pas une discipline mais la victoire sur notre anarchie, dans le style de Jésus».
Servir et garder un regard d’espérance
Voir le salut, précise également François, c’est être à l’image de Syméon «serviteur» et apprendre à vivre pour servir, ne pas attendre et se mettre à la recherche du prochain. Ce dernier se trouve d’abord au sein de sa communauté, lieu où l’on exerce d’abord la charité. Dans notre société où «beaucoup voient dans les autres seulement des obstacles et des complications», «nous avons besoin de regards qui cherchent le prochain, qui rapprochent celui qui est loin». «Les religieux et les religieuses […] sont appelés à implanter dans le monde» le regard de Jésus, celui de la compassion.
Leur regard, ajoute le Pape, ne peut être «qu’un regard d’espérance». Malgré les épreuves, en maintenant notre regard sur l’Évangile, nous ne la perdrons pas. Au contraire, remarque François, «nous devenons aveugle si nous ne regardons pas le Seigneur tous les jours, si nous ne l’adorons pas».
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